La poutine bleue / Louis Laforce ; illustrations, Pascale Constantin.

Où l'on retrouve Alex et sa jeune soeur Marion, dont les parents ont remporté un million de dollars et décidé de quitter Montréal pour faire l'acquisition d'un vieux manoir à Baie-des-Quenouilles, au fin fond de la campagne québécoise. Depuis, le rez-de-chaussée a été transformé en un restaurant qui n'a pas tardé à devenir très réputé. La petite famille voit cependant ici un casse-croûte ouvrir ses portes juste de l'autre côté de la rue. Alors que leurs parents affirment qu'ils n'ont rien à craindre et que les gens préfèrent une cuisine santé, la baisse d'achalandage qui survient au cours des semaines suivantes semble prouver le contraire. Les réserves de nourriture du manoir sont par ailleurs pillées par un mystérieux cambrioleur, qui s'attaque aux oranges, canneberges, olives, pommes de terre bleues et autres fruits et légumes. Alors que Marion soupçonne l'un de ses gourmands amis d'être le coupable, Alex est bien décidé à blanchir son copain en tendant un piège au cambrioleur. Parallèlement, les deux jeunes héros intègrent l'équipe de hockey du quartier. Une recette de poutine bleue (qui doit son nom aux pommes de terre utilisées) se greffe au récit. [SDM]

Un petit roman de lecture agréable et facile, qui entraîne les lecteurs au coeur d'une famille tissée serrée, dont les liens se soudent autour d'un projet d'entreprise réunificateur, qui permet à la mère des enfants de donner libre cours à sa passion pour la cuisine de plats originaux. Alex, un garçon passionné par le hockey et les Canadiens de Montréal, se charge de la narration de ce récit pétillant, campé dans une maison un peu délabrée, sise non loin d'un cimetière, qui n'est pas rénovée en entier et qui offre un cadre propice à la création de petits frissons pimentant agréablement l'ensemble. Entraide, amitié, partage et solidarité sont au nombre des valeurs mises de l'avant au fil de cette série, non dénuée d'humour et d'une douce folie gourmande, qui rappelle que les expériences vécues avec les gens que l'on aime sont plus gratifiantes, édifiantes et satisfaisantes que de mener un grand train de vie. Ceci tandis que la chute voit les parents des enfants embaucher leur rival ayant peu de moyens (le véritable voleur), qui souhaitait simplement pouvoir exercer sa passion pour la gastronomie.Des illustrations de synthèse expressives voisinant le cartoon ajoutent à ce petit bonheur de lecture, dont l'expressivité est suggérée par les jeux typographiques venant dynamiser le texte jouissant d'une police de caractères et d'interlignes larges et aérés. [SDM]

E+ 4.