Alice au pays des merveilles / [d'après] Lewis Carroll ; adapté par Ronne Randall ; illustré par Robert Dunn ; traduit de l'anglais par André Gagnon.

Ce titre s'insère dans une collection proposant des adaptations de grands classiques de la littérature de jeunesse, accessibles aux enfants des deuxième et troisième cycles du primaire. Sous une couverture rehaussée de surfaces vernies et arborant une couleur parcheminée évoquant les livres anciens, cet opus donne un nouveau souffle au chef-d'oeuvre anglo-saxon narrant les aventures fantasmagoriques de la jeune Alice. Après s'être assoupie au pied d'un arbre, la fillette se voit propulsée dans un univers étonnant où, entre autres épisodes tous plus déjantés les uns que les autres, elle change plusieurs fois de taille, fait la course au caucus avec un Dodo, discute avec une chenille bleue qui fume le narguilé, fait connaissance avec une étrange Duchesse et son bébé cochon, écoute avec étonnement les conseils du chat du Cheshire, prend le thé avec le Chapelier et le Lièvre de Mars, puis joue une étrange partie de croquet avec la terrifiante Reine de Coeur avant d'assister au procès le plus absurde de sa courte existence. [SDM]

Une très habile adaptation du récit original. Le texte soigné, au vocabulaire assez soutenu, défile sur les pages de gauche, rédigé sur un fond imitant le papier vieilli tandis que l'action est mise en scène, en regard, par des aquarelles rehaussées de traits de crayon un peu brouillons. Ces tableaux raffinés plantent avec bonheur le décor dans un environnement à la fois réaliste et fantaisiste au sein duquel s'animent un bestiaire humanisé savoureusement expressif ainsi qu'une ogresse et une Duchesse aux accents grotesques qui ajoutent à leur bêtise. La numérotation, intégrée dans la silhouette d'un chapeau haut de forme, ajoute encore au raffinement de la mise en page. Un ouvrage à saveur vintage très réussi, donc, tant d'un point de vue littéraire qu'esthétique. [SDM]

E++ 5.

Titre original: Alice's adventures in Wonderland.