#jeveuxqueca arrete / Aline Apostolska et Marie-Josée Mercier.

Ce titre s'insère dans une collection de romans miroirs abordant les grands enjeux et problématiques propose à l'adolescence au gré des aventures de quatre copines de quatrième secondaire que leurs personnalités et caractères diamétralement opposés conduisent à des échanges enflammés, mais constructifs et propices à la réflexion et aux remises en question. Dans cet opus, Raphaëlle, Sarah, Jasmine et Giulia sont sous le choc: Chloé, une jeune fille de quatorze ans, a fait une tentative de suicide après avoir vu une photo d'elle (poitrine nue et pose suggestive) circuler sur Internet, où elle a été abondamment commentée de phrases cruelles et injurieuses. Suite aux événements, les parents de l'adolescente ont déposé une plainte contre l'école pour non-assistance à personne en danger. Bientôt, la vérité éclate: la victime avait envoyé sa photo à Derek, un sportif immature et cavaleur qui l'avait mise au défi de le faire. Or, la petite amie de ce dernier a découvert le pot aux roses et a déversé un torrent de larmes sur l'épaule de sa meilleure amie, qui a décidé de la venger en postant la photo sur la Toile. L'événement est l'occasion pour tous d'exprimer son point de vue sur les points positifs et négatifs des outils et des possibilités informatiques (incluant Facebook, les faux amis et l'exhibition de la vie privée), de même que sur la cyberdépendance, l'effet d'entraînement, la vengeance, la séduction et les relations amoureuses malsaines (notamment avec un conjoint infidèle à répétition). [SDM]

Un court roman prétexte à stimuler la réflexion des adolescents sur de multiples sujets d'actualité en dressant le portrait de quatre héroïnes très typées ayant chacune leur opinion sur le sujet. Dans la seconde partie de l'ouvrage (élaborée par une psychologue), les lecteurs sont d'ailleurs invités à étayer leur propre idée sur la question en répondant à des questionnaires, en effectuant des exercices et en faisant des liens avec leur propre vécu. Le tout étant accompagné d'explications, d'analyses de situations et de conseils pertinents pour s'affirmer de manière positive. Un outil d'intervention qui pourra être fort utile en dépit d'un discours didactique parfois trop appuyé ainsi que des dialogues jalonnés de phrases en anglais non traduites, de jurons, de sacres et d'autres écarts de langage racoleurs et absolument inacceptables. Les fuck, shit, esti, câlisse, crisse et phrases du type "Quelle esti de conne, celle-là" auraient en effet pu être retirés sans nuire à l'identification des adolescents! Vraiment dommage. [SDM]

J D.