Faut qu'on en parle... / Aline Apostolska et Marie-Josée Mercier.

Ce titre s'insère dans une collection de romans miroirs abordant les grands enjeux et problématiques propose à l'adolescence au gré des aventures de quatre copines de quatrième secondaire que leurs caractères et personnalités diamétralement opposés conduisent à des échanges enflammés, mais constructifs. Dans cet opus: à l'occasion de la Semaine de sensibilisation contre l'homophobie et la transphobie, Claudia a peint une fresque représentant deux jeunes hommes qui s'embrassent. Le tableau, qu'elle a l'autorisation d'afficher dans les couloirs de l'école, enflamme les discussions des parents et des élèves. Aussi, la directrice décide-t-elle d'organiser un club de discussion avec des intervenants pour faire tomber les préjugés. Dans les jours qui suivent, quelques "coming out" sont suivis de manifestations d'émotions, parfois très violentes. Michel se sent notamment profondément trahi lorsqu'il découvre l'homosexualité de son meilleur ami et partenaire de hockey. Quant à Sarah, se questionne sur les sentiments qu'elle éprouve pour Judith, sa compagne de nage synchronisée... [SDM]

Un court roman visant à stimuler la réflexion des adolescents sur les différents modèles amoureux en dressant le portrait de quatre héroïnes très typées ayant chacune leur opinion sur le sujet. Dans la seconde partie de l'ouvrage (élaborée par une psychologue), les lecteurs sont d'ailleurs invités à étayer leur propre idée sur la question en répondant à des questionnaires, en effectuant des exercices et en faisant des liens avec leur propre vécu. Le tout étant accompagné d'explications, d'analyses de situations et de conseils pertinents pour mieux vivre ces événements au quotidien avec l'aide appropriée, si besoin est. Un outil d'intervention qui pourra être utile en dépit d'un discours didactique parfois trop appuyé ainsi que des dialogues jalonnés de phrases en anglais, de jurons, de sacres et d'autres écarts de langage racoleurs. Les fuck, shit, esti et phrases du type "Ostie d'cave" auraient en effet pu être retirés sans nuire à l'identification des adolescents! Soulignons que les drames vécus par les jeunes ne trouvent pas tous leur résolution et que certaines manifestations enflammées, bien que réalistes, marquent l'imaginaire, tel ce père lançant à son fils: "Je préfère te voir mort que fif" (p. 77). Un ouvrage d'actualité à méditer, qui pose les bonnes questions. [SDM]

J D.