Sans crier gare / Gary D. Schmidt ; traduit de l'anglais (États-Unis) par Caroline Guilleminot.

Glossaire.

1968. Traumatisée par la mort de son meilleur ami et la guerre du Vietnam qui fait rage, Meryl Lee est envoyée dans un pensionnat par ses parents, dans l'espoir qu'elle surmonte son deuil. De son côté, Matt vit en solitaire et se fait engager sur un petit bateau de pêcheur. Il finit par aller habiter chez Mme MacKnockater, la directrice du pensionnat, qui va lui apprendre à lire et l'initier à la littérature. Alors que Meryl Lee peine à trouver sa place auprès de ses camarades de classe et de ses enseignantes, sa rencontre avec Matt va permettre aux deux jeunes de passer par-dessus leurs traumatismes et sortir peu à peu de l'enfance... [SDM]

Roman d'éducation qui aborde des thèmes comme le deuil, la solitude, les difficultés de l'adolescence, l'absence des parents et le divorce de ceux-ci. Cela forme un texte qui est très lourd par moments et émotionnellement chargé, mais qui ne tombe jamais dans le mélodrame. Tout est décrit avec beaucoup de réalisme, et il est facile de croire aux tourments des deux protagonistes et de se reconnaitre en eux. Cependant, l'histoire se concentrant sur la vie quotidienne des adolescents, le récit comporte peu d'action, ce qui amène parfois quelques longueurs, une impression amplifiée par le nombre de pages élevé du livre (près de 500 pages). De plus, il est important de mentionner que la littérature américaine prend une grande place dans le récit, autant parce que c'est à travers ces livres que Matt et Meryl Lee reprennent contact avec le monde, mais aussi puisqu'elle est beaucoup discutée par les personnages. Même s'il n'est pas nécessaire de connaitre ces oeuvres pour apprécier le texte, certains passages pourraient paraître obscurs pour certains lecteurs. [SDM]

J 4.