Celle qui marche la nuit / Delphine Bertholon.

Malo quitte Paris, son meilleur copain et le bitume sur lequel il donne libre cours à sa passion pour la planche à roulettes afin de déménager au fond des bois, en bordure de Nîmes, où son père a décroché le poste dont il rêvait depuis longtemps. L'adolescent de quinze ans a la curieuse impression d'être glacé jusqu'aux os dans ce petit coin perdu, pourtant baigné d'une chaleur insupportable, où ses talents de peintre et de bricoleur sont mis à contribution dans la rénovation de la demeure centenaire extrêmement délabrée qu'ont acquise son père et sa belle-mère. C'est toutefois pour Jeanne, sa petite soeur de cinq ans, que Malo s'inquiète avant tout. Car, son comportement a brutalement changé depuis leur déménagement. En plus d'être en proie à d'inquiétantes terreurs nocturnes, la fillette est d'humeur inexplicablement changeante et partage désormais ses jeux avec Pauline, une soi-disant amie invisible qu'elle n'avait jamais évoquée auparavant. Pour que sa cadette puisse retrouver sa tranquillité d'esprit, Malo devra faire la lumière sur le passé de leur demeure. Il pourra pour ce faire compter sur l'aide de Lili, une jolie postière avec laquelle il se lie d'amitié... [SDM]

Un roman d'épouvante, dont l'ambiance inquiétante et surnaturelle est efficacement plantée dès les premières lignes avec la description d'une vieille demeure ancestrale aux parquets grinçants et à la décoration vétuste, dont les murs abritent des cachettes et ne tardent pas à se déformer sous les interventions du fantôme d'une jeune fille décédée aspirant à découvrir ce qui lui est arrivé. Une chaleur moite règne par ailleurs dans la forêt au sein de laquelle est plantée cette maison au passé ténébreux. Malo y découvrira des ruines inquiétantes, qui alimenteront sa peur et ses questionnements au gré d'investigations qu'il relate dans une succession de très courts chapitres introduits par la date, l'heure et la météo auxquelles se déroule l'action. Le rythme ne manque pas et, si l'atmosphère est au rendez-vous, l'intrigue et les rebondissements manquent en revanche d'intensité et ne procurent pas les frissons annoncés par la couverture. D'autant plus que le héros a quinze ans et que l'on s'attend par conséquent à quelque chose d'un peu moins bon enfant. L'ensemble n'en demeure pas moins captivant et se lit sans déplaisir, porté par une plume d'une grande fluidité. [SDM]

J 4.