La nuit des requins / Jean-Christophe Tixier.

"Lectures courtes, accessibles à tous, adaptées aux DYS"--Couverture.

Léo, 17 ans, passe les vacances avec sa mère, son beau-père et sa demi-soeur sur leur petite île privée, située à plusieurs milles de la côte. L'anniversaire qu'ils célèbrent par un soir de tempête tourne au cauchemar lorsque deux hommes cagoulés surgissent dans le salon, tirent une rafale d'arme automatique au plafond et les font allonger sur le sol avant de détruire leurs cellulaires et la connexion Internet, puis de réclamer un virement d'un million d'euros au beau-père de Léo. Si le transfert n'a pas été effectué dans deux heures, les braqueurs repartiront en emportant la petite Camille. Or, depuis un mois, l'entreprise du beau-père de Léo est au bord de la faillite et l'adolescent comprend qu'il est leur seule chance de prévenir les autorités. Faisant mine de s'opposer aux criminels, il se retrouve enfermé à la cave et entreprend d'organiser son évasion par le soupirail afin de rejoindre la côte par bateau... [SDM]

Un suspense haletant, dont l'ambiance oppressante est efficacement plantée dès le premier chapitre, qui se termine de manière fracassante avec l'arrivée des braqueurs. Le rythme ne faiblit pas et l'intrigue, campée sur une petite île coupée du reste du monde, ne faiblit pas jusqu'à la chute satisfaisante, bien qu'un peu convenue. Léo est en charge de la narration du récit au découpage serré et efficace, qui se déroule du vendredi 21h15 au samedi 00h17, en une succession de dix brefs chapitres auxquels se greffe un épilogue. Épilogue lumineux, où le héros affirme que, suivant les conseils des médecins, sa famille prolongera son séjour sur l'île pour éviter de rester sur une atmosphère traumatisante et qu'il a bien hâte d'y inviter sa petite amie. Soulignons que ce roman s'insère dans une collection pensée pour les lecteurs dyslexiques, ainsi que "pour ceux qui n'aiment pas lire, parce qu'ils n'ont pas encore trouvé le plaisir de lire". Le texte, scindé en de brefs chapitres abondamment dialogués, est ainsi rédigé sur des pages vanillées limitant la fatigue visuelle. Notons par ailleurs une mise en page aérée et agréable, une police d'imprimerie facilitant la reconnaissance des lettres, un déroulé narratif simple, un vocabulaire adapté, ainsi qu'une aide à la compréhension avec une présentation des personnages et du contexte de l'histoire. [SDM]

J+ 4.