Agence Reporters associés. 2, Le blues du Titanic / Gilles Parent.

Série de romans d'aventures relatant les tribulations d'Ariane, Alexandre et Ying, trois amis de toujours, qui se trouvent aujourd'hui à la tête de ##Reporters Associés##, une agence professionnelle de reportage ayant ses bureaux sur la rue Saint-Paul, dans le Vieux-Montréal. Chaque titre de la série relate les investigations que mène le trio dans des lieux inhospitaliers, secrets ou carrément interdits afin de faire la lumière sur des phénomènes étranges ou encore de déjouer de sombres complots et machinations fomentés par des criminels sans scrupules. Dans cet opus: Ariane et Ying vont rejoindre Alex, qui termine un reportage sur l'histoire de Halifax. Ils y rencontrent Peter, un timonier de la marine marchande ayant hérité de la contrebasse de Fred Clarke, un musicien qui faisait partie de l'orchestre du Titanic. Un fait dont Peter se vante lors d'une soirée trop arrosée dans un bar, qu'il quitte avec la plantureuse Claudie. L'homme ignore que cette dernière est à la solde de Harry Burns, un antiquaire qui n'hésite pas à recourir au vol, à l'usurpation bancaire et même au meurtre pour mettre la main sur les trésors qu'il convoite. Lorsque l'instrument disparaît, Ariane, Ying et Alex pourront compter sur Julia, une chanteuse de jazz et prostituée travaillant pour le compte de Burns, pour leur venir en aide... [SDM]

Une série de qualité inégale (chaque titre étant rédigé par un auteur différent), qui donne à retrouver les héros de la série ##Caméra danger## dans une collection cette fois dédiée aux jeunes adultes. Les héros ont en effet gagné en maturité, comme en témoignent les références qu'effectue ici l'auteur à leur vie amoureuse et sexuelle, et ce, tout en campant de nombreuses scènes dans les quartiers chauds de Halifax et en multipliant les descriptions d'attributs féminins invitants. Par exemple: "Claudie, dont l'énorme poitrine corsetée dans sa robe de soie dominait au-dessus de la table (faisant penser à un balcon bien rempli de la salle d'opéra)" (p. 27) ou encore "sa tête charmante, son regard langoureux, ses lèvres sensuelles, ses gros nichons et son popotin au goût romanesque à la Pantagruel" (p. 34). Ce qui ne l'empêche pas de comparer cette silhouette bien portante à un béluga (p. 49), puis à un hippopotame, dix pages plus loin. Si l'intrigue ne manque ni d'action ni de rebondissements, l'ensemble est loin d'être crédible en plus d'être terriblement tiré par les cheveux, Ariane reconnaissant en Harry Burns un escroc qui se faisait passer pour un archéologue et qui l'avait laissée pour morte dans le deuxième opus de ##Caméra danger##. [SDM]

J++ 3.