La sarabande des spectres / Béatrice Bottet.

Pernelle, la jeune dentellière, a le coeur brisé lorsque son amant, Aurélien Chanauze, lui annonce que leur idylle est terminée. Le dimanche suivant seront en effet célébrées les fiançailles du jeune bourgeois avec Madeleine Tarondeau. Partagée entre fureur et douleur abyssale, Pernelle use d'un rusé stratagème pour s'introduire dans la demeure des Chanauze le jour des festivités et poignarde son ancien amant avant de s'enlever la vie. Ébranlée et hantée par d'affreux cauchemars, Madeleine retrouve peu à peu la sérénité en s'adonnant à la poésie et en secondant sa soeur jumelle, Marguerite, à l'herboristerie. Cette dernière hésite encore quant à elle à dévoiler à ses parents adoptifs l'amour profond qui l'unit à Salviat. Aussi, les jours s'écoulent-ils de façon plutôt paisible à Montgrèze, alors que les habitants se préparent à célébrer la fête de la Saint-Louis, qui donne lieu, chaque année, à des réjouissances endiablées. Or, ces dernières risquent d'être troublées par de cruels desseins. En effet, Bertrand Carmelhac, un joueur de luth provocateur, projette d'initier les festifs à la sarabande, cette danse qui est réputée pour être celle qu'exécutent les sorcières au sabbat. De plus, Thérèse Chanauze est prête à tout pour invoquer le spectre de son défunt fils, auquel elle désire arracher un mystérieux secret. Elle entend bien obtenir ce qu'elle désire, même si elle doit pour cela participer à un sabbat et sacrifier un nouveau-né. D'ailleurs, Suzanne Tarondeau, mère adoptive de Madeleine et Marguerite, est sur le point de mettre un monde un nouvel enfant... Le grimoire au rubis saura-t-il vaincre la force maléfique du grimoire à la gemme noire détenu par des nécromanciennes? [SDM]

Rédigé dans une langue riche et soignée, ce roman merveilleux clôt la deuxième trilogie tissée autour des détenteurs du mystérieux Grimoire. L'auteure réussit une fois de plus à donner vie à des protagonistes attachants et bien campés, dont on suit avec intérêt les aventures enlevées, en filigrane desquelles est brossé un tableau vivant de la vie provinciale au 16e siècle. [SDM]

J 5.