Mécanismes fatals / Olivier Descamps.

François a invité quelques amis à tester en primeur l'immense parc à thème sur l'horreur que son oncle a érigé sur des terres achetées dans le nord du Québec. Un voyage en avion mouvementé, qui se termine par un atterrissage périlleux leur ayant fait croire à un crash, met d'emblée Maé, Annie, Geneviève, Cyril, Bruno, Justine et leur hôte dans l'ambiance. Les voilà fins seuls au coeur d'une forêt vierge où un autobus sans chauffeur les conduit sur le site de l'attraction. Bien qu'ils aient le sentiment d'être épiés sans cesse, aucun membre du personnel n'est visible dans cet endroit coupé du reste du monde, qui leur donne l'impression d'avoir été catapultés dans un vieux film auréolé d'une ambiance malsaine et dérangeante. Leurs nerfs ne tardent d'ailleurs pas à être mis à rude épreuve, alors que les accidents suspects s'enchaînent. Bris techniques ou tentatives de meurtre? Le groupe se retrouve rapidement divisé par des disputes et opinions divergentes quant à l'attitude à adopter, la majorité croyant simplement à une expérience de jeu poussée à l'extrême, tandis qu'Annie est révoltée par les mises en scène de plus en plus glauques auxquelles ils sont confrontés. Et, voilà que la réalité rejoint la fiction... [SDM]

Un roman d'épouvante proposant un huis clos campé dans un parc horrifique au sein duquel les mises en scène et meurtres particulièrement glauques et violents s'enchaînent en faisant référence à de nombreux films d'horreur aujourd'hui reconnus comme des classiques du genre (cf. Postface de l'auteur). Zombies, incendies, lobotomies, empalements sur des crochets, pendaisons ou encore morts par guillotine sont au nombre des événements marquant la descente aux enfers des héros, dont un seul sortira vivant. Les technologies contemporaines sont ici mises au service d'un plan machiavélique (peu crédible et abouti) visant à venger la mort d'un enfant, qui est survenue pendant le chantier du parc d'attractions et restée impunie. L'intrigue manque toutefois de finesse, tout comme le style assez plat dans lequel est rédigé le récit. On regrette par ailleurs que les dissensions qui surviennent dans le petit groupe ne soient pas mieux exploitées, tout comme le trouble anxieux dont semble souffrir François, ainsi que les réflexions intéressantes d'Annie sur la relation entre la peur et le plaisir ou encore la recherche de sensations fortes qui anime les hommes. Les numéros de chapitres, rédigés dans des éclaboussures de sang, confèrent une touche sensationnaliste à l'ensemble, scindé en de courts chapitres et narré dans une langue très accessible. Pour les amateurs de frissons en quête d'une distraction simple, à compter de 14-15 ans. [SDM]

J 3.

Pour les jeunes de 13 ans et plus.