Que le meilleur gagne! / Geneviève Guilbault ; illustrations intérieures, shutterstock.com et Karine Côté.

Dérivée de la série mère, cette série de romans sportifs propose de retrouver le joueur de hockey Ti-Guy La Puck, alors qu'il intègre le club-école des Bûcherons, dans la ville de Grand-Talent. Quittant avec inquiétude sa ville natale pour s'installer dans une famille d'accueil pour toute la durée de l'année scolaire, le héros doit travailler d'arrache-pied afin de parfaire son développement et se tailler une place parmi les quelques joueurs les plus talentueux, qui seront invités, à la fin de l'année, à intégrer un club junior. Il peut heureusement compter sur la présence rassurante de ses deux meilleurs amis, Bobby et Corinne, qui évoluent à ses côtés sous la supervision de Jean Courage et Ray Zulta, respectivement entraîneur et entraîneur adjoint. Dans cet opus: la présaison bat son plein et c'est avec entrain que le jeune protagoniste participe aux entraînements avec son précieux chandail numéro 10, que Jordane a accepté de lui rendre. Ti-Guy est cependant blessé par l'attitude de cette dernière, qui lui apprend dans la foulée qu'elle ne peut pas être son amie, car sa situation est trop compliquée. Le secret de la jeune fille n'est pas le seul que le héros percera au cours du mois de septembre, alors qu'il participe à ses premières réunions du club de survie en forêt, convainc ses parents de le laisser assister à la soirée d'anniversaire de Chris, est intrigué par le comportement étrange de Bobby, voit un papa intimidant être exclu de l'aréna pour la saison et observe plusieurs de ses coéquipiers se battre pour le titre de capitaine, qui sera élu par vote lors de la cérémonie d'ouverture de la saison. Un événement qui ne fait pas ressortir que le meilleur chez les jeunes hockeyeurs compétitifs et ambitieux... [SDM]

Une série sportive légère dont l'intrigue, relatée dans un style simple et alerte, est l'occasion de célébrer la détermination, la persévérance, la sportivité et le travail d'équipe du héros, des qualités qui sont présentées comme les ingrédients clés de la réussite. Cette seconde cuvée des aventures de Ti-Guy est agrémentée de nombreux extraits de son "carnet de bord du parfait hockeyeur" dans lequel il exprime ses doutes et questionnements, ses réflexions sur son jeu, ses statistiques, les conseils de ses entraîneurs, etc. Le récit est par ailleurs entrecoupé d'illustrations de synthèse convenues, de variations typographiques, d'échanges de textos et d'encadrés présentant les échanges des commentateurs sportifs Joe Connaissant et Billy Stats, à travers le regard desquels le lecteur suit la progression des matchs et les entraînements, qui constituent une bonne part de l'action. En résulte donc une lecture de détente dynamique et très facile, bien que cette dernière soit également l'occasion de dénoncer l'intimidation (qui est punie par une exclusion du club), de rappeler l'importance d'atteindre un équilibre entre les entraînements et la vie sociale, et d'aborder la pression que subissent certains athlètes de la part de leurs parents beaucoup trop exigeants. Dans cet opus, c'est notamment le cas de Rock, qui ose confier à ses amis qu'il ne joue au hockey que pour plaire à son père après que ce dernier se soit vu interdire l'accès à l'aréna pour avoir joué les gérants d'estrade de manière trop virulente. Après avoir subi le chantage de l'infâme Phil, Bobby trouve de son côté le courage d'effectuer une sortie du placard libératrice et totalement mémorable (bien qu'idéalisée et peu crédible) lors de la cérémonie d'ouverture de la saison, permettant ainsi de démontrer que les homosexuels ont parfaitement leur place dans le monde du sport. Un thème qui sera probablement approfondi dans les tomes suivants, tout comme les révélations concernant les difficultés familiales vécues par Jordane qui est, avec son cadet, sous la responsabilité de son grand frère violent, âgé de 18 ans. Le texte, ainsi mâtiné d'une belle ode à la tolérance, est rédigé dans une police de caractères très généreuse et un interlignage aéré. Soulignons que, si le héros s'apprête à entrer au secondaire, le ton demeure très naïf et accessible à compter de 11 ans. Facture commerciale. [SDM]

E++J+ 3.