Le troisième mur / Pierre Desrochers.

La veille de son ultime concert, le célèbre pianiste François Moshar, 81 ans, donne une conférence presse. Quelques questions indiscrètes le font toutefois réfléchir sur son passé et, plus particulièrement, sur ce que la musique représente pour lui et comment elle l'unit à la personne qu'il a aimée pendant plus de soixante ans. Ses souvenirs le ramènent ainsi à son adolescence, alors qu'il était déjà un prodige issu d'une famille de musiciens, à son étude rigoureuse du piano, à ses complexes quant à son apparence physique, mais surtout, à ce qu'il considère comme "le troisième mur" qu'il n'a pas eu le choix d'ériger pour se protéger des autres. Ce troisième mur personnifie également la raison pour laquelle celui qui occupe toutes ses pensées lui demeurera toujours inaccessible: son homosexualité. Toutefois, le jeune François fera une rencontre qui changera à jamais sa conception de l'amour et qui en fera sa principale source d'inspiration tout au long de sa vie. [SDM]

Une longue introspection qui se veut une ode à la musique classique, de même que le développement d'une belle relation entre deux garçons qui en viendront à s'aimer toute leur vie durant. Le rythme est toutefois très lent puisque le narrateur est d'abord en proie à des pertes de mémoire qu'il se doit de justifier avant d'y aller avec toutes ses réflexions sur le monde, qui se teintent d'une bonne dose de pessimisme et de prétention. Même si ce dernier est affecté par ses tourments intérieurs et voue une certaine admiration à son maître de musique, qui est lui-même un snob bien affirmé, cela n'empêche pas de le trouver antipathique. De plus, le fait que l'auteur cite un de ses précédents romans inopinément en le vantant comme "une histoire vachement belle qui raconte une amitié entre deux garçons" (p.93) ne fait rien pour rendre le récit moins présomptueux. [SDM]

J 3.

Pour les jeunes de 12 ans et plus.