Dolce agonia / Nancy Huston.

Un écrivain américain invite une douzaine d'amis - collègues universitaires, peintre, avocat, poète, boulanger, leurs conjoints ou conjointes et le bébé d'un des couples - à venir célébrer la "Thanksgiving" dans sa maison de campagne. L'action se déroule depuis la préparation de ce repas jusqu'au matin suivant (une tempête de neige immobilise les invités). La conversation ranime le souvenir d'événements souvent douloureux, qui ont marqué la vie des convives: blessures de l'enfance, divorces, échecs professionnels, perte d'êtres chers, atrocités de la guerre du Viêt-nam, Tchernobyl, l'apartheid, etc. Chaque chapitre est séparé du suivant par une séquence, dont le narrateur est Dieu, qui évoque la mort de chaque personnage. Assez bien accueilli par la critique (avec de notables exceptions) ce roman d'idées et d'actualité manque un peu de chair, même s'il est surchargé. Il est relativement réussi mais lent et de petite ambition artistique compte tenu des capacités de l'auteure canadienne-anglaise vivant à Paris. Précisons qu'il pourrait devenir une bonne pièce de théâtre. En retrait marqué sur ##L'empreinte de l'ange## et surtout ##Cantique des Plaines##. [SDM]

A 4.