Une seconde moi / Marie Potvin ; illustrations intérieures, Éliane Champagne.

Zoélie est extrêmement troublée de savoir qu'un sosie d'elle-même habite chez elle. La consultation du grimoire lui permet de comprendre que son double s'est matérialisé quand Cléo et elle ont été projetés en 1940. Or, ce double possède une vie qui lui est propre dans un univers parallèle et Zoélie doit absolument trouver un moyen de la renvoyer d'où elle vient, et ce, en s'assurant qu'elle n'entende jamais parler de fantômes, de voyages dans le temps et de pouvoirs surnaturels. Pour ne pas la troubler et éviter d'avoir à lui expliquer qu'elle a basculé dans un autre monde, Baptiste (que la dénommée Lizoé connaît plutôt sous le nom de Tistebap) lui explique qu'elle souffre du virus inverso, qui lui donne l'impression que tout est à l'envers autour d'elle. Mais, voilà que Zoélie emprunte à son tour le passage, situé dans sa garde-robe, qui la conduit dans l'univers de son double, où une mauvaise surprise l'attend... [SDM]

Un roman fantastique de lecture facile proposant une trame légère au fil de laquelle la mythologie fantomatique mise en place s'étoffe au gré des besoins engendrés par les rebondissements bon enfant. L'auteure tente ici de renouveler son intrigue en faisant intervenir un nouveau monde parallèle où tout se déroule en miroir du nôtre et où évolue une Lizoé confiante, impatiente, impolie et mesquine, bref l'antithèse de Zoélie. La rencontre qui survient dans la dernière page relance une fois l'action pour le tome à venir en faisant réapparaître un vieil ennemi de l'héroïne. Quelques dessins très convenus en noir et blanc jalonnent le texte aéré et abondamment dialogué, rédigé dans une police large et un interlignage aéré. Le roman est par ailleurs ponctué d'échanges télépathiques entre l'héroïne et le spectre, qui sont entièrement rédigés en lettres majuscules, en noir pour Zoé et en gris pour Cléo. [SDM]

E++ 3.