Mia & co. 2 / scénario, Vanyda ; dessin, Nicolas Hitori De.

Mia ne s'est jamais senti de grandes affinités avec les filles de son âge. En revanche, elle forme une bande tissée serrée avec Gauthier, Louka et Zouzou, trois garçons qui partagent son intérêt pour le groupe rock des Pink Curtles et les jeux vidéo, autour desquels ils se réunissent tous les soirs après l'école. Dans cet épisode, l'adolescente a d'autant plus hâte de rejoindre ses copains à la fin de la journée que ses parents l'ont éloignée d'eux en l'inscrivant dans un établissement privé pour qu'elle améliore ses résultats scolaires. La petite bande se lie par ailleurs d'amitié avec un nouveau voisin un peu geek, qui s'exprime en agitant une mitaine de four dont il se sert comme une marionnette, et participe à un tournoi de jeux de combat dans l'espoir de gagner la nouvelle console qui sortira dans un mois. Ceci tout en s'amusant à frissonner en visitant, de nuit, une vieille demeure abandonnée que l'on dit hantée... [SDM]

Une chronique adolescente dans la droite ligne de ##Valentine##, qui brosse par petites touches le portrait juste, sensible et criant de vérité d'une petite bande d'adolescents qui voit son insouciance s'effriter peu à peu. Jeux vidéo, création de petits films postés sur Internet, soirées films, concerts, disputes sans gravité avec les parents, soucis liés aux résultats scolaires ou moments passés avec une petite soeur des plus adorables tissent ces tranches de vie quotidienne qui se succèdent avec une grande sobriété, dans une ambiance intimiste et feutrée admirablement rendue par le graphisme stylisé et original, qui se démarque de la production traditionnelle. Le récit très simple est en effet mis en images d'un trait sobre, délicat et chaleureux, qui campe les protagonistes aux traits manga dans des décors réalistes d'un beau raffinement. Un grand soin est apporté aux ambiances ainsi qu'à la diversité des plans et cadrages, qui servent parfaitement les émotions de l'héroïne en alternant les planches muettes et celles, plus foisonnantes, empreintes de la fébrilité qui règne dans l'exploration de la demeure hantée, cette dernière constituant le point d'action culminant de cet opus. Une bande dessinée aux accents sociologiques parfaitement réussie. [SDM]

J 4.