Le roi Badeloque 13 / Louis Émond, Robert Soulières et Caroline Merola.

Illustrations : Caroline Merola.

À force de vivre seul, de dormir seul, de se promener seul et de jouer seul, Badeloque 13 n'a pas une vie de roi bien enviable, même s'il a de nombreux employés à son service. Il est ainsi tout le contraire de la reine Koudchance 7 qui, le 13e jour du 13e mois de l'année 1493, déclare qu'elle en a assez de toujours tout gagner. Tandis qu'elle tente d'attirer le mauvais sort en brisant un miroir, en caressant un chat noir et en ouvrant un parapluie à l'intérieur, son vis-à-vis cherche au contraire les porte-bonheur, mais collecte plutôt les chutes de fer à cheval, les passages sous des échelles et les dégâts de peinture rose. Après cette ballade infructueuse, il revient à son palais pour le trouver désert. Or, ce qu'il ne sait pas, c'est qu'il est sur le point de faire une rencontre fortuite qui lui apportera enfin beaucoup de bonheur... [SDM]

Les situations chanceuses et malheureuses se succèdent alors qu'on raconte en parallèle les deux quêtes des souverains que tout oppose, jusqu'à leur rencontre qui donnera lieu à un véritable coup de foudre. Par contre, si chaque protagoniste croit échouer dans ses tentatives de trouver soit le bonheur, soit l'échec, on démontre que Badeloque 13 demeure chanceux dans sa malchance, et vice versa pour la reine Koudchance 7. De plus, le texte ne garde jamais son sérieux en nommant des marques commerciales de façon plus ou moins voilée, en effectuant des jeux de mots avec les nombreux pages qui interviennent dans l'histoire et en ajoutant des commentaires au moyen d'astérisques qui sortent le tout de son contexte. Seules les lumineuses peintures naïves, relevées au crayon de bois et à l'encre de Chine, conservent un côté plus classique. [SDM]

E 4.

Pour enfants de 8 ans et plus.