Les silences des pierres /
Barbeau, Philippe, 1952-
Les silences des pierres / texte, Philippe Barbeau ; illustration, Marion Janin. - Le Puy-en-Velay : L'Atelier du poisson soluble, 2010. - [72] p. : ill. (certaines en coul.) ; 26 cm.
Amine et Karim habitent respectivement dans les quartiers ouest et est d'une ville nichée dans les bras d'une montagne, au bord de la mer. Une ville au coeur de laquelle ils se retrouvent pourtant chaque jour afin de partager des rires et des jeux, tandis qu'un joueur d'oud brode "leurs rêves de fils d'or et d'argent" (p. [6]). Or, la folie meurtrière d'hommes venus d'ailleurs brise un jour l'harmonie qui règne sur leur contrée. La musique de l'artiste y cède la place aux claquements des fusils et aux mugissements des canons scandant le rythme auquel le sang se répand dans une cité scindée en deux par une nouvelle frontière. Chacun de leur côté, Amine et Karim fuient la mort en se réfugiant sous terre, puis acceptent à leur tour de prendre les armes. Jusqu'à ce jour où le hasard les réunit dans la maison du coiffeur où ils jouaient jadis et qu'ils retrouvent entre ses murs la musique ayant bercé leur enfance heureuse. Ces souvenirs les incitent enfin à poser leur artillerie et à reprendre l'instrument du défunt artiste afin de jouer une mélodie qui ramène peu à peu l'harmonie d'autrefois dans leur pays, dont la reconstruction reste cependant à faire... [SDM] Un petit bijou de poésie et d'émotions tout en retenue dont la narration, assumée par le coiffeur, évoque avec une pudeur bouleversante l'horreur dévastatrice de la guerre. Celle de Beyrouth (qui n'est pas nommée, mais dont l'architecture, les paysages et la mode trouvent des échos dans les illustrations), ainsi que celle de tous les peuples du monde ayant vu leurs amitiés, leurs amours et leurs familles déchirées par les bombardements et la haine. Des crayonnés réalistes, esquissés d'un trait tout en finesse et baignés de délicats jeux d'ombre et de lumière, viennent appuyer le texte en donnant vie à une cité très minérale dont certains éléments ont été colorés à l'aquarelle. Les pierres, la végétation et les racines des arbres y occupent énormément de place, faisant office de force tranquille, s'immisçant dans le moindre interstice de l'architecture jusqu'à ne faire qu'un avec elle. Jusqu'à ce que la nature prenne enfin le dessus sur la folie des hommes. Un ouvrage magnifique, que l'on savourer à compter de 9-10 ans, mais sans limite d'âge. [SDM]
E++ 5.
9782913741881 (rel.) : 27,95 $
9782913741881
Coiffeurs--Fiction.
Salons de coiffure--Fiction.
Guerre--Fiction.
Enfants et guerre--Fiction.
Souvenir--Fiction.
Musique--Fiction.
Paix--Fiction.
848/.914 B233s 843/.914 B233s
Les silences des pierres / texte, Philippe Barbeau ; illustration, Marion Janin. - Le Puy-en-Velay : L'Atelier du poisson soluble, 2010. - [72] p. : ill. (certaines en coul.) ; 26 cm.
Amine et Karim habitent respectivement dans les quartiers ouest et est d'une ville nichée dans les bras d'une montagne, au bord de la mer. Une ville au coeur de laquelle ils se retrouvent pourtant chaque jour afin de partager des rires et des jeux, tandis qu'un joueur d'oud brode "leurs rêves de fils d'or et d'argent" (p. [6]). Or, la folie meurtrière d'hommes venus d'ailleurs brise un jour l'harmonie qui règne sur leur contrée. La musique de l'artiste y cède la place aux claquements des fusils et aux mugissements des canons scandant le rythme auquel le sang se répand dans une cité scindée en deux par une nouvelle frontière. Chacun de leur côté, Amine et Karim fuient la mort en se réfugiant sous terre, puis acceptent à leur tour de prendre les armes. Jusqu'à ce jour où le hasard les réunit dans la maison du coiffeur où ils jouaient jadis et qu'ils retrouvent entre ses murs la musique ayant bercé leur enfance heureuse. Ces souvenirs les incitent enfin à poser leur artillerie et à reprendre l'instrument du défunt artiste afin de jouer une mélodie qui ramène peu à peu l'harmonie d'autrefois dans leur pays, dont la reconstruction reste cependant à faire... [SDM] Un petit bijou de poésie et d'émotions tout en retenue dont la narration, assumée par le coiffeur, évoque avec une pudeur bouleversante l'horreur dévastatrice de la guerre. Celle de Beyrouth (qui n'est pas nommée, mais dont l'architecture, les paysages et la mode trouvent des échos dans les illustrations), ainsi que celle de tous les peuples du monde ayant vu leurs amitiés, leurs amours et leurs familles déchirées par les bombardements et la haine. Des crayonnés réalistes, esquissés d'un trait tout en finesse et baignés de délicats jeux d'ombre et de lumière, viennent appuyer le texte en donnant vie à une cité très minérale dont certains éléments ont été colorés à l'aquarelle. Les pierres, la végétation et les racines des arbres y occupent énormément de place, faisant office de force tranquille, s'immisçant dans le moindre interstice de l'architecture jusqu'à ne faire qu'un avec elle. Jusqu'à ce que la nature prenne enfin le dessus sur la folie des hommes. Un ouvrage magnifique, que l'on savourer à compter de 9-10 ans, mais sans limite d'âge. [SDM]
E++ 5.
9782913741881 (rel.) : 27,95 $
9782913741881
Coiffeurs--Fiction.
Salons de coiffure--Fiction.
Guerre--Fiction.
Enfants et guerre--Fiction.
Souvenir--Fiction.
Musique--Fiction.
Paix--Fiction.
848/.914 B233s 843/.914 B233s