Le Club des Cinq et le trésor de l'île / [d'après] Enid Blyton ; dessin & couleur, Béja ; scénario, Nataël.

Adaptation, en bande dessinée, de ce classique de la Bibliothèque rose des années 1960 relatant les aventures de François, Claude, Mick et Annie, quatre cousins au caractère bien trempé, qui parviennent à démêler tous les mystères pimentant leur quotidien grâce à leur audace, leur détermination, leur intelligence, leur sens de la déduction et leur bravoure. Ceci au fil d'aventures et de petites enquêtes auxquelles se joint inévitablement leur fidèle chien Dagobert. Dans cet épisode: François, Mick et Annie passent les vacances à Kernach, à la Villa des Mouettes. Ils y retrouvent leur cousine, qui accepte de leur faire visiter l'île dont elle a hérité de son trisaïeul. Rapidement, l'imagination des visiteurs s'enflamme à l'idée que l'épave et les ruines du château qui s'y trouvent pourraient bien abriter un trésor. Or, ce dernier est également dans la mire de deux escrocs... [SDM]

Une bande dessinée d'aventures de lecture facile qui permet de renouer avec la sympathique bande tissée serrée ayant conquis le coeur des lecteurs des années 1960. Les intrigues, ici passablement condensées, voient les rebondissements faciles s'enchaîner à bon rythme dans l'esprit et l'ambiance bon enfant qui caractérisaient l'oeuvre originale, où la perspicacité des héros était inévitablement confrontée à la bêtise des adultes. Le texte, rédigé en lettres cursives dans les cartouches et en scriptes dans les phylactères, est efficacement porté par un graphisme à la ligne claire, au découpage classique d'une grande lisibilité, qui plante le décor dans une petite ville côtière qui pourrait se trouve en France autant qu'en Europe, tandis que les tenues vestimentaires des héros témoignent subtilement de l'époque dont ils sont issus. Tout comme l'absence de cellulaire, d'Internet ou d'autres technologies modernes, sans compter les rapports familiaux, qui ont beaucoup évolué depuis l'époque comme en témoigne la relation plutôt machiste entre l'oncle Henri et son épouse. Une adaptation qui devrait par conséquent séduire les lecteurs contemporains ayant un penchant pour l'âge d'or de la bande dessinée des années 1960. Soulignons que les textes sont rédigés dans une typographie très fine, dont la lisibilité laisse parfois à désirer. [SDM]

E++ 3.