Un tout petit monde / scénario, Kid Toussaint ; dessin et couleurs, Miss Prickly.

Jack est un garçon dont les cheveux et les vêtements sont toujours en bataille, mais qui est également incapable de parler. Il a pour compagne une luciole, qui prend la parole à sa place, ce qui paraît peu extraordinaire lorsqu'on considère que le jeune muet est capable... de se transformer en n'importe quel animal. Ainsi, il se change en colobe guéréza pour voler au secours de Gladys, l'élue de son coeur, en diable de Tasmanie pour terminer les repas qui le rebutent ou en noctuelle baignée pour passer inaperçu. Il utilise son incroyable capacité pour se rapprocher de ses parents bourreaux de travail, pour venir en aide aux autres enfants, mais également pour préserver le magnifique environnement auprès duquel il vit. Dans ce huitième tome, maintenant que Jack est entouré d'amis et d'une famille aimante, les sournoises Xanes soulignent à Floche la luciole que le garçon semble très bien pouvoir se passer de ses services. Elle en a malheureusement la confirmation pendant une soirée à la belle étoile, au cours de laquelle il l'ignore complètement. L'insecte plie ainsi bagage, mais réalise qu'il s'est désaccoutumé à sa vie de bestiole, tandis que Jack, métamorphosé en lampyre pour le retrouver, est bien vite pris au piège et incapable de changer de forme... [SDM]

Une bande dessinée à la couverture souple bénéficiant de grandes cases mises en couleur dans une palette chatoyante et subtilement ombragée. Bien que Jack soit le seul à démontrer des facultés exceptionnelles, tout son entourage semble être habitué à ses métamorphoses, ce qui le rend néanmoins différent de ses pairs. Le garçon éprouve cependant des émotions propres aux enfants de son âge, et son sentiment d'abandon, de même que sa volonté de venir en aide aux gens dans le besoin, le rend fort attachant. Le message écologique de la série se double d'une panoplie d'informations touchant les espèces particulières présentées dans chaque opus. [SDM]

E++ 4.