L'université volante / scénario, Audrey Alwett ; dessin, Nora Moretti.

D'après les oeuvres de Frances Hodgson Burnett.

Complètement ruinée et reniée par les entreprises en ingénierie, qui refusent de la recruter bien qu'elle ait été innocentée (cf. tome 12), Sara sent son univers s'écrouler lorsque James lui annonce qu'il ne sait plus où il en est et qu'il part en voyage pour se reconstruire. Livrée à elle-même, l'héroïne Sara reprend du poil de la bête lorsqu'on lui offre l'opportunité de devenir bibliothécaire au sein de l'université volante. En grande partie financée par le mécénat, cette dernière fait escale à Deauville, en France, pour récolter des fonds auprès des grandes fortunes. La jeune femme ne tarde toutefois pas à comprendre que l'institution académique sert également de haut lieu d'espionnage à la couronne britannique et qu'elle a en fait été recrutée pour se rapprocher de l'ambassadeur de Tokyo et récupérer une vidéo sensible qu'il a faite d'un membre de la famille royale avant qu'elle ne soit livrée au public. Ce faisant, l'héroïne doit par ailleurs composer avec le fait de côtoyer Lavinia, son ennemie jurée... [SDM]

Un troisième cycle qui offre une suite très réussie aux aventures du personnage de Frances Hodgson Burnett, que l'on retrouve ici en jeune beauté volontaire, sûre d'elle et extrêmement talentueuse, elle qui a hérité du talent de sa famille pour la création d'automates, mais qui doit ici faire face à de multiples épreuves. L'auteure a su exploiter avec talent les rouages littéraires qui caractérisaient l'original tout en les renouvelant au sein d'une intrigue captivante, qui s'adresse à un public un peu plus âgé que le début de la série. Un pari très réussi et fort bien servi par le graphisme chaleureux et intimiste, qui plante l'action dans des décors bourgeois d'un grand raffinement au sein desquels évoluent des protagonistes aux grands yeux légèrement inspirés des shojos. Le tout dans un univers victorien à saveur steampunk fort convaincant. [SDM]

J 4.