Je fais ce que je veux! / Aline Apostolska et Marie-Josée Mercier.

Ce titre s'insère dans une collection de romans miroirs abordant les grands enjeux et problématiques propose à l'adolescence au gré des aventures de quatre copines de quatrième secondaire que leurs personnalités et caractères diamétralement opposés conduisent à des échanges enflammés, mais constructifs et propices à la réflexion et aux remises en question. Dans cet opus: l'arrestation de Raphaëlle et de Francis pour trafic de "pot" est l'occasion pour les filles de réfléchir au rapport qu'elles entretiennent avec l'autorité. Le comportement de Francis est-il plus excusable parce qu'il est issu d'une famille dysfonctionnelle et qu'il doit subvenir à ses besoins et à ceux de sa mère dépressive alors que Raphaëlle, issue d'un milieu aisé, ne s'est livrée à ce commerce que pour mettre du piquant dans sa vie et renforcer son image de rebelle? La petite bande aurait-elle dû les dénoncer à leurs parents avant qu'il ne soit trop tard? Tandis que les deux adolescents sont admis dans un centre jeunesse pour une évaluation de trente jours avant de comparaître de nouveau devant le tribunal, Jasmine se révolte quant à elle contre son père, qui l'a violemment rabrouée et traitée de prostituée en découvrant qu'elle avait retiré son foulard. S'étant fait interdire de continuer à voir ses amis, elle décide de fuguer. Il y a des limites à respecter les règles culturelles imposées par son père alors qu'elles briment sa liberté et non celles de son frère, par exemple! [SDM]

Un court roman prétexte à stimuler la réflexion des adolescents sur l'autorité, la loi, les règles et leur légitimité en dressant le portrait de quatre héroïnes très typées ayant chacune leur opinion sur le sujet. Dans la seconde partie de l'ouvrage (élaborée par une psychologue), les lecteurs sont d'ailleurs invités à étayer leur propre idée sur la question en répondant à des questionnaires, en effectuant des exercices et en faisant des liens avec leur propre vécu. Le tout étant accompagné d'explications, d'analyses de situations et de conseils pertinents pour s'affirmer de manière positive. Un outil d'intervention qui pourra être fort utile en dépit d'un discours didactique parfois trop appuyé ainsi que des dialogues jalonnés de phrases en anglais non traduites, de jurons, de sacres et d'autres écarts de langage racoleurs et absolument inacceptables. Les fuck, shit, esti, câlisse, crisse et phrases du type "Quelle esti de conne, celle-là" auraient en effet pu être retirés sans nuire à l'identification des adolescents! Vraiment dommage. [SDM]

J D.