Au secours, mon père se marie! / Aline Apostolska et Marie-Josée Mercier.

Ce titre s'insère dans une collection de romans miroirs abordant les grands enjeux et problématiques propose à l'adolescence au gré des aventures de quatre copines de quatrième secondaire que leurs caractères et personnalités diamétralement opposés conduisent à des échanges enflammés, mais constructifs. Dans cet opus: au terme du divorce très houleux survenu entre ses parents cinq ans auparavant, Giulia a enfin réussi à se rapprocher de son père. Mais voilà que ce dernier lui annonce son mariage prochain avec la jeune et blonde Estelle, qui porte le garçon qu'il a toujours voulu. La nouvelle a l'effet d'une bombe dévastatrice sur la mère de l'adolescente, qui est envoyée dans un centre de repos à la suite d'une crise d'hystérie, mais également sur sa soeur cadette, qui n'a jamais réussi à tisser de véritables liens avec leur père et qui manifeste son désarroi en fuguant. Déchirée par un conflit de loyauté entre ses deux parents, Giulia en veut terriblement à son père d'avoir chamboulé la famille une seconde fois avant de comprendre, au gré de dialogues avec ses amis sur les différents modèles familiaux, que ce remariage est l'occasion pour tous de prendre un nouveau départ... [SDM]

Un court roman prétexte à stimuler la réflexion des adolescents sur les familles recomposées en dressant le portrait de quatre héroïnes très typées ayant chacune leur opinion sur le sujet. Dans la seconde partie de l'ouvrage (élaborée par une psychologue), les lecteurs sont d'ailleurs invités à étayer leur propre idée sur la question en répondant à des questionnaires, en effectuant des exercices et en faisant des liens avec leur propre vécu. Le tout étant accompagné d'explications, d'analyses de situations et de conseils pertinents pour surmonter le divorce, la peur de l'inconnu, les défis posés par les familles recomposées et les conflits de loyauté qui en découlent. Un outil d'intervention qui pourra être utile en dépit d'un discours didactique parfois trop appuyé ainsi que des dialogues jalonnés de phrases en anglais non traduites, de jurons, de sacres et d'autres écarts de langage racoleurs. Les fuck, shit, esti et phrases du type "Quelle esti de conne, celle-là" auraient en effet pu être retirés sans nuire à l'identification des adolescents! Vraiment dommage. [SDM]

J D.