Le cartel du Poisson / Caroline Auger.

Lorsqu'Ève-Marie reçoit une demande d'abonnement d'une pure inconnue sur Instagram, elle vérifie les photos sur le compte de cette dernière. Tout indique que la dénommée Genesis vit au Pérou, où la jeune femme a passé quelques mois de sa vie lorsqu'elle était petite puisque son père est lui-même originaire de ce pays d'Amérique du Sud. Or, la certitude avec laquelle Ève-Marie a grandi, selon laquelle celui-ci est mort, fusillé par des guérilleros, vole en éclat quand elle aperçoit l'image d'un homme qui lui semble étrangement familier et qui porte au cou le même pendentif qu'elle, qui représente un poisson. Se renseignant auprès de son restaurateur préféré et de sa mère, elle apprend que l'anonyme ressemble à s'y méprendre à son père, qu'il serait surnommé El Challwa, ce qui signifie "le poisson" en quechua, et qu'il a été photographié dans un bidonville à proximité de Lima. Saisissant enfin sa chance de faire la lumière sur ses origines, à Ève-Marie s'envole pour la capitale péruvienne, mais s'y retrouve bien vite mêlée à la violence des cartels lorsqu'elle découvre que le poisson est également l'emblème d'une organisation terroriste qui revendique l'abolition des classes sociales et qui finance ses activités avec le trafic de cocaïne... [SDM]

Si l'histoire prend un peu de temps à se mettre en place, alternant d'abord entre les points de vue d'Ève-Marie et de Miranda, une jeune femme qui cherche l'aide d'El Challwa, elle s'accélère une fois que la première s'envole en secret pour le Pérou. Dès lors, les coïncidences s'accumulent, tout comme les indices qui démontrent que ces dernières ont été froidement calculées afin d'attirer la Québécoise en pays andin. Les chapitres sont ainsi très courts, ponctués de nombreux dialogues en espagnol, traduits en notes de bas de page. Une intrigue accessible et bien ficelée, tout en documentant avec réalisme le milieu des cartels péruviens. À partir de 14 ans. [SDM]

J 4.

Pour les jeunes de 12 ans et plus.