Le coeur sur la main / Lucille Bisson.

Où l'on retrouve Marianne Bellehumeur, toujours établie à Rocher-sur-Mer, une petite ville du Bas-Saint-Laurent à plus de 600 kilomètres de son Montréal natal. Finalement, la sortie de route de l'autobus (cf. opus précédent) a fait plus de peur que de mal et la majorité des élèves quittent l'hôpital rassurés sur leur condition. La routine reprend ainsi rapidement son cours pour l'héroïne, qui est folle de joie d'apprendre qu'Estelle est enfin revenue à la raison et qu'elle admet que la fugue qu'elle a effectuée pour aller voir son père aurait pu très mal tourner. Forte de cette amitié retrouvée, Marianne se lance dans une foule de projets: elle profite du séjour de sa mamie dans la famille pour apprendre le tricot, accepte de participer (avec Summer et Laura) à un défilé de mode au profit de la Maison des jeunes et envisage même d'intégrer l'équipe de basket-ball de l'école, qui affirme avoir besoin de ses talents pour remporter son premier championnat provincial à vie. Championnat qui doit avoir lieu dans trois mois. Parallèlement, elle prend son courage à deux mains et ouvre son coeur au beau Noah, qui lui avoue qu'il est gai en lui demandant toutefois de garder ce secret pour elle. La surprise passée, l'adolescente tente de son mieux d'épauler son ami, qui essuie les critiques acerbes de son père homophobe. Ce faisant, elle réalise qu'il y a finalement peut-être plus que de l'amitié entre Jacob et elle, alors qu'elle a enfin l'occasion de l'observer plus attentivement lors du party de Noël auquel il l'a invitée... [SDM]

Quatrième volet d'une série de romans proposant un plongeon dans l'univers d'une jeune fille dynamique, dont on partage les joies et les tourments sans gravité du début de l'adolescence. Rivalités féminines, querelles entre copines, émois amoureux pudiques, émotions à fleur de peau, homophobie ou encore relations en dents de scie avec des parents aimants et attentionnés tissent la trame sans grande surprise de ce récit abondamment pimenté de textos et de dialogues (si les premiers reflètent le langage coloré des ados, les seconds manquent parfois de naturel, principalement lors d'échanges avec les adultes). Le texte, porté par un narrateur omniscient, est rédigé sur des pages ornées de petits dessins en noir et blanc et de larges bordures décorées de motifs variés (nuages, pois, gouttes d'eau...), clin d'oeil au scrapbooking dont les ados sont friands. Une série sans prétention dans laquelle se reconnaîtront les jeunes filles contemporaines au fil des thématiques abordées sans grande profondeur, mais sur un ton assez juste. [SDM]

E++J+ 3.