La vache qui voulait faire sa place / texte : Carine Paquin ; illustrations : Laurence Dechassey.

Les relations bovines sont tendues à la ferme de la Haute-Cour, qui accueille aujourd'hui une nouvelle résidente: Bridget, une vache highland native d'Écosse, poilue et sans taches. Son unicité fait pouffer de rire les holsteins, qui passent la journée à critiquer son accent, sa physionomie et ses manières. Ceci avant de l'informer avec arrogance, une fois la nuit venue, que l'étable est réservée aux vaches qui ont des taches. Chagrinée par la bêtise et l'étroitesse d'esprit de ses congénères, Bridget trouve heureusement du réconfort auprès des poules, de Marshal le cheval et de Jacques le chien, qui lui prête main-forte afin d'organiser le tout premier rassemblement international des vaches, question de faire réaliser aux vaches de la ferme de la Haute-Cour qu'elles ne sont qu'une race parmi les autres dans la grande famille des vaches... [SDM]

Une fable animalière stimulant efficacement la réflexion sur le racisme et la ségrégation au gré d'une aventure qui force les vaches de la ferme de la Haute-Cour à abandonner leurs préjugés, à comprendre la richesse de la diversité et à accepter que "toutes les vaches ont leur place dans l'étable, poilues ou pas, tachetées ou pas, cornues ou pas." (p. 30). Le texte, simple et clair, est soutenu par des images de synthèse caricaturales alliant un trait stylisé et légèrement anguleux à des aplats pimpants pour camper les protagonistes dans un petit coin de campagne verdoyant. Les bouilles rigolotes du bestiaire d'une grande expressivité participent grandement à l'humour caractérisant l'ensemble, à commencer par la dénommée Bridget, qui arbore un kilt écossais. [SDM]

ME+ 4.

Pour enfants de 3 ans et plus.