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Tu me prends en photo / [texte de] Marie-Francine Hebert ; [illustrations de] Jean-Luc Trudel.

Par : Collaborateur(s) : Collection : Carré blancDétails de publication : Montréal : Les 400 coups, 2011.Description : [31] p. : ill. ; 29 cmISBN :
  • 9782895405245 (rel.) :
Sujet(s) : Classification CDD :
  • C848/.914 H4466t 23
  • C843/.914 H4466t 23
Ressources en ligne : Résumé : "Tu me prends en photo. Pour quoi donc... L'oeil de ton appareil braqué sur moi, tu attires mon attention: hé l'enfant, regarde ici! Tu portes un jean tout neuf, un blouson chaud, et des chaussures aux pieds. Tu essaies d'engager la conversation. [...] Tu me prends en photo. Pour quoi donc... Oui, le bébé que je tiens dans mes bras est un peu lourd pour moi. Comment il s'appelle? Je n'en sais rien. Ce n'est pas mon petit frère. Ni ma petite soeur. Ce n'est personne. Je l'ai trouvé dans le fossé à côté de ses parents tombés morts. Non, les soldats ne m'ont pas coupé la langue. Pas les soldats!" (p. [2-8]). Dans les ruines d'un pays en guerre, une jeune orpheline observe du coin de l'oeil le journaliste qui les photographie, elle et le bambin qu'elle a pris sous son aile, tout en tentant d'engager un dialogue auquel elle refuse de participer. Au fil des pages, elle partage toutefois les réflexions que lui inspire ce reporter qui fait son travail avant de s'en retourner d'où il est venu, sans avoir vraiment compris l'ampleur du drame qu'elle vit dans le silence. Tandis qu'il repart retrouver ses enfants nageant dans le bonheur, elle reste seule avec sa solitude, son manque d'éducation, les nuits passées sous un drapeau en lambeau, la faim, la misère... [SDM]Critique : Un album poignant au fil duquel le texte, orchestré autour d'une structure répétitive, permet de saisir l'ampleur du fossé séparant l'univers du reporter et des deux enfants qu'il photographie avant de s'en retourner comme il est venu. La gorge serrée, le lecteur prend la mesure de la détresse et de la souffrance (morale et physique) de la jeune narratrice qui a tout perdu et qui est parfaitement consciente que sa misère sera exposée au monde entier, sans que ce dernier puisse toutefois lui rendre ce que la guerre lui a ravi. Des peintures sépia, rehaussées de traits de plume un peu brouillons qui confèrent énormément de sensibilité et de vie à l'ensemble, accompagnent le texte avec une finesse sobre et déchirante. Les enfants y sont campés sur une terre désolée hérissée de troncs d'arbres coupés, seuls vestiges de vie laissés par les soldats dont les chars d'assaut sont représentés en arrière-plan, remorquant un bâtiment. Un ouvrage aussi nécessaire que dérangeant qui stimule la réflexion sur les conséquences de la guerre et du rude métier de photographe et qui prend tout son sens dans la dédicace de l'auteure: "Aux enfants dont on prend la photo quand la guerre leur a déjà tout pris; aux photographes sans lesquels le reste du monde ignorerait leur existence." [SDM]
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"Tu me prends en photo. Pour quoi donc... L'oeil de ton appareil braqué sur moi, tu attires mon attention: hé l'enfant, regarde ici! Tu portes un jean tout neuf, un blouson chaud, et des chaussures aux pieds. Tu essaies d'engager la conversation. [...] Tu me prends en photo. Pour quoi donc... Oui, le bébé que je tiens dans mes bras est un peu lourd pour moi. Comment il s'appelle? Je n'en sais rien. Ce n'est pas mon petit frère. Ni ma petite soeur. Ce n'est personne. Je l'ai trouvé dans le fossé à côté de ses parents tombés morts. Non, les soldats ne m'ont pas coupé la langue. Pas les soldats!" (p. [2-8]). Dans les ruines d'un pays en guerre, une jeune orpheline observe du coin de l'oeil le journaliste qui les photographie, elle et le bambin qu'elle a pris sous son aile, tout en tentant d'engager un dialogue auquel elle refuse de participer. Au fil des pages, elle partage toutefois les réflexions que lui inspire ce reporter qui fait son travail avant de s'en retourner d'où il est venu, sans avoir vraiment compris l'ampleur du drame qu'elle vit dans le silence. Tandis qu'il repart retrouver ses enfants nageant dans le bonheur, elle reste seule avec sa solitude, son manque d'éducation, les nuits passées sous un drapeau en lambeau, la faim, la misère... [SDM]

Un album poignant au fil duquel le texte, orchestré autour d'une structure répétitive, permet de saisir l'ampleur du fossé séparant l'univers du reporter et des deux enfants qu'il photographie avant de s'en retourner comme il est venu. La gorge serrée, le lecteur prend la mesure de la détresse et de la souffrance (morale et physique) de la jeune narratrice qui a tout perdu et qui est parfaitement consciente que sa misère sera exposée au monde entier, sans que ce dernier puisse toutefois lui rendre ce que la guerre lui a ravi. Des peintures sépia, rehaussées de traits de plume un peu brouillons qui confèrent énormément de sensibilité et de vie à l'ensemble, accompagnent le texte avec une finesse sobre et déchirante. Les enfants y sont campés sur une terre désolée hérissée de troncs d'arbres coupés, seuls vestiges de vie laissés par les soldats dont les chars d'assaut sont représentés en arrière-plan, remorquant un bâtiment. Un ouvrage aussi nécessaire que dérangeant qui stimule la réflexion sur les conséquences de la guerre et du rude métier de photographe et qui prend tout son sens dans la dédicace de l'auteure: "Aux enfants dont on prend la photo quand la guerre leur a déjà tout pris; aux photographes sans lesquels le reste du monde ignorerait leur existence." [SDM]

E++ 5.

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