Béatrice / Émilie Rivard ; illustrations des pages intérieures et graphisme, Mika.

Où l'on retrouve Aube, une fillette de dix ans qui a le pouvoir de contrôler ses songes et d'en inventer le scénario chaque nuit depuis sa naissance. Elle peut désormais faire profiter de son don aux élèves et au personnel de l'école en emmagasinant les rêves qu'elle imagine dans son ours en peluche et en prêtant ce dernier à ceux qui ressentent le besoin de voir leurs nuits apaisées ou de réaliser leur souhait de devenir championne olympique ou pilote de course le temps d'un moment. Mais, créer des rêves sur mesure n'est pas de tout repos et rien ne va plus lorsque l'héroïne se fait confisquer son ourson par le directeur, qui ne voit pas son don d'un bon oeil. Or, ce dernier consent à lui redonner son bien et lui demande même de venir en aide à sa nièce, Béatrice, dont le papa adoptif s'enfuit de l'hôpital où il est traité à la suite d'un accident de voiture qui l'a rendu amnésique. Les autorités étant incapables de remonter sa piste, Aube décide de tout mettre en oeuvre pour permettre à Béa de retrouver son père à travers ses rêves et de glaner suffisamment d'indices pour le localiser. Ensemble, elles participent par ailleurs au Festival de danse en ligne de Sainte-Paulette... [SDM]

Un roman fantastique ingénu, dont la trame est tissée d'heureux hasards et d'invraisemblances jusqu'à une finale peu crédible où les policiers localisent le disparu à New York grâce aux informations fournies par l'héroïne, qui permet par ailleurs au père de Béa de retrouver la mémoire. Le tout grâce à l'exploitation d'un don qui n'est pas bien circonscrit et qui s'étoffe de manière peu crédible et un peu trop facile au gré des besoins de l'intrigue. Ceci jusqu'à prendre l'allure d'un véritable pouvoir magique dans le dernier quart de l'ouvrage. Des illustrations de synthèse naïves jalonnent le texte (narré par l'héroïne principale) au sein duquel le récit des rêves prend la forme de petits récits enchâssés, rédigés dans des nuages gris ponctués d'étoiles blanches. Le tout livré dans une police de caractères généreuse et aérée. [SDM]

E++ 3.