La bête à pile / Pierrette Dubé ; illustrations de Vigg.

Sur la couverture : Horreur.

Depuis quelques mois, Victor harcèle ses parents pour avoir un petit robot domestique. En fait, il aurait préféré un chien, mais pour ses parents, c'est hors de question. En plus, son meilleur ami Ali est parti pour un an à l'étranger à cause du travail de sa mère. Lorsqu'il obtient son LéoBot, Victor croit réellement, comme l'affirme le slogan publicitaire, qu'ils deviendront les meilleurs amis. LéoBot est gros comme une tasse à café, il est équipé de roues, de bras avec des pinces aux extrémités et d'un écran sur le visage qui lui permet d'afficher de nombreuses expressions faciales. En plus, LéoBot apprend tous les jours à communiquer. Lorsque les parents de Victor réalisent qu'il passe trop de temps avec son robot, ils tentent de les séparer en instaurant des règles. Cette situation finit par enrager LéoBot qui va devenir hargneux et même criminel tellement il veut accaparer le temps de Victor. En plus, il est capable de se connecter dans le réseau de la maison intelligente de la famille. Or, le grand-père de Victor, un ancien ingénieur de profession, commence à soupçonner le problème. [SDM]

Cet ouvrage est divertissant et assez crédible dans sa présentation, puisque les robots familiers existent et que LéoBot en est une évolution dernier cri assez réaliste. Néanmoins, on demeure dans un univers d'intelligence artificielle qui est de l'ordre de la science-fiction. C'est toutefois une fiction qui nous amène à réfléchir sur notre interaction avec les environnements numériques. LéoBot prétend pouvoir combler les besoins d'amitié et d'affection. Or, il veut accaparer tout le temps de Victor. On y voit presque un clin d'oeil au temps que nous volent les réseaux sociaux pour nous donner le sentiment d'être socialement comblé. Ensuite, l'intrigue évolue dans une histoire assez classique rappelant les événements d'une maison hantée, par la présence d'un "poltergeist" ou d'un jouet possédé par un esprit malfaisant. Le texte est bien construit et suffisamment étoffé pour faire vivre des émotions fortes à ses lecteurs. [SDM]

E++ 4.

Pour les jeunes de 9 ans et plus.