Textos et cie. 4, #l'étédesconfidences! / Geneviève Guilbault.

Série de romans relatant les aventures de Morgane Tessier, dite Gougoune, une adolescente d'un optimisme à toute épreuve qui rêve de voyager partout dans le monde et de faire du journalisme humanitaire pour faire réfléchir les gens. En attendant, depuis que sa mère a décroché un nouveau boulot les ayant contraintes à déménager à la campagne, elle habite dans les résidences de sa nouvelle école pendant la semaine, s'implique à fond dans le journal étudiant et s'efforce d'illuminer le quotidien de ses amis, à commencer par celui d'Annabelle, sa colocataire, et du couple formé par Eddy et Roméo. Dans cet opus: Morgane commence son stage d'été au journal de la ville et elle est bien décidée à impressionner tout le monde avec un article qui sort de l'ordinaire. Aussi, quand elle apprend que le maire s'apprête à confier la démolition de l'ancienne maison des jeunes à un promoteur immobilier qui souhaite la transformer en condos, elle y voit là le sujet d'un papier brûlant et palpitant. Ses plans sont toutefois bouleversés par sa rencontre avec Derek, le séduisant et mystérieux camelot du journal, qui lui demande de ne pas creuser l'histoire. Mais pour quelle raison? La curiosité de l'héroïne est piquée au vif et elle se retrouve bientôt confrontée à un choix douloureux: mousser sa carrière ou respecter la volonté d'un garçon dont elle découvre peu à peu le tragique passé familial. Or, ce choix éprouvant n'est pas le seul qui s'impose à l'adolescente, qui doit par ailleurs décider si elle a ou non envie de rencontrer son père biologique. Parallèlement, elle voit sa relation avec Thomas compromise par un malheureux baiser égaré et tente de soutenir deux de ses amis dont l'emploi de moniteurs en camp de vacances ne se déroule pas comme prévu... [SDM]

Un roman miroir longuet et un peu redondant, qui aborde les traditionnelles préoccupations propres au genre, et ce, avec une légèreté pétillante que l'on doit principalement au caractère de la narratrice: une adolescente passionnée, engagée, fonceuse, sûre d'elle-même et ardente défenderesse du règne animal, qui possède un furet nommé Johnny Depp, n'a aucun mal à faire sa place, assume parfaitement ses goûts excentriques en matière de mode, entretient une excellente relation avec sa mère et ne recule devant rien pour faire valoir son point de vue sur le végétarisme. Sans renier les amies qu'elle a laissées derrière, Morgane mord dans la vie à pleines dents et va constamment de l'avant, offrant un portrait inspirant et positif de l'adolescence tout en livrant un message de tolérance et de respect portant notamment sur l'homosexualité. L'ensemble, qui demeure extrêmement classique, est rédigé dans un style très simple et une langue populaire qui se veut le reflet de celle des jeunes d'aujourd'hui avec ses superlatifs et ses phrases émaillées de termes en anglais ("C'est good", "All right", "Tu me prends pour un inculte, or what?", etc.). Le roman fait par ailleurs la belle place aux longs échanges de textos, à des pensées mises en exergue dans de gros nuages et aux articles tirés du journal étudiant créé par la petite bande, qui prennent la forme de petites leçons de vie ou de savoir-vivre. Une lecture facile qui ne révolutionne pas le genre, mais dans laquelle se reconnaîtront sans mal les lectrices à qui elle se destine. [SDM]

J+ 3.