Célestine / [texte de] Danielle Marcotte ; [illustrations de] François Thisdale.

G. Desroches. Le Devoir,

Ah! si la mère de Célestine avait cru aux fées! N'ayant pas mis de couvert pour ces dernières à la naissance de Célestine, sa fille fut transformée en harfang des neiges le jour de son seizième anniversaire. Affolée, la jeune fille quitta son foyer, s'envola au-dessus des arbres, loin, très loin, au bout de la forêt. Après quelques jours d'errance, son corps reprit sa forme humaine. Heureuse, elle se crut délivrée mais, malheur l'en prit, redevint harfang des neiges le samedi suivant. Ce serait donc ainsi: "le samedi venu, l'oiseau reprendrait possession d'elle". La tristesse dans l'âme, elle s'isola dans une petite maison de la forêt au bord de la rivière, s'habituant à sa nouvelle vie, ne côtoyant personne à cause de ses métamorphoses singulières. Un jour qu'elle était dehors, elle entendit une vieille femme qui gémissait de douleur. Elle la recueillit et la soigna. Pour récompense, cette dernière lui révéla comment se défaire du sort qui l'accablait: "À personne ne te montreras quand le malheur te frappera. Si, au bout de l'an, le mortel résiste, ta vraie nature retrouveras". Ce qu'elle fit, lentement, non sans mystère, en compagnie de Thomas. [SDM]

Un conte moderne auquel on assiste en frissonnant, comme derrière une épaisse couche de glace éclaboussée. Le temps y est suspendu, la magie opère et la jeune fille est délivrée. [SDM]

E+ 5.