Défense d'entrer! 2, Histoire de peur / Caroline Héroux avec la collaboration de Charles-Olivier Larouche.

Où l'on retrouve Charles-Olivier (dit Lolo), qui a tant et si bien pris goût à l'écriture qu'il propose ici le deuxième tome de son carnet secret (pas un journal intime, hein, ce qui serait "full looser"!). Reprenant sa plume, il se confie cette fois sur ses vacances estivales et, plus particulièrement, sur le séjour de deux semaines qu'il effectue au Kamp P en compagnie de son cousin Joje et de ses copains, Max et William. De petits différends avec son cousin (qui a un peu trop la cote avec ses amis!), une blessure au genou (qui le laisse invalide le jour de son anniversaire), les petites leçons de morale prodiguées par Will (qui fait désormais très attention à son poids) et le fantôme d'un jeune noyé (qu'il est le seul à apercevoir) viennent notamment pimenter l'aventure, au cours de laquelle il réalise qu'il apprécie plus qu'il ne le croyait sa demi-soeur, qui se retrouve à l'hôpital à la suite d'un accident de vélo. [SDM]

Une chronique enfantine qui s'échelonne sur un peu plus d'un mois, au gré des aléas du quotidien sans gravité d'un préadolescent auquel les jeunes lecteurs n'auront aucun mal à s'identifier. La narration, très près de l'oralité, respire en effet le vécu: ce qui n'a rien de surprenant puisqu'elle découle d'une collaboration entre l'auteure et son fils! Transcriptions de courriels et de dialogues, jeux typographiques, police et taille variées des caractères, mots raturés, petits dessins et mise en page éclatée évoquant celle d'un véritable carnet viennent dynamiser le texte aéré, qui est rédigé en noir et vert pomme, dans un style simple et vivant. De quoi rallier les moins bons lecteurs! L'ensemble est cependant pimenté de commentaires répétés sur l'ancienne obésité de Will, qui sont un peu lassants et d'un humour discutable ("Peut-être que c'est parce qu'il n'est plus gros qu'il comprend mieux?" (p. 128)). Soulignons également le langage qui laisse parfois à désirer (par exemple: "Maudit cousin de marde" (p. 146), même si le "marde" est raturé). Un opus qui n'est pas à la hauteur du premier. [SDM]

E++ 3.