Solastalgie / Hervé Gagnon.

Il n'y a pas grand-chose à faire pendant l'été à Rivière-Bleue, un village isolé où la majorité des habitants travaillent à l'usine Brocart. Théo Durand occupe ainsi son temps en rencontrant chaque semaine son psychologue à propos de son écoanxiété, qui affecte même ses cauchemars. Si ce dernier lui conseille de ne pas s'en faire avec les choses sur lesquelles il n'a pas d'emprise, l'adolescent ne peut demeurer inactif alors que son amie Célia a saisi sur vidéo un déversement de teinture dans la rivière, que l'usine de textiles tente de camoufler pour éviter une infraction en ordonnant à ses employés de se taire et en ne contactant pas le ministère de l'Environnement pour décontaminer les lieux. S'il devient urgent de dénoncer les agissements de l'entreprise, Théo et Célia remarquent également que les villageois adoptent une attitude suspecte tandis que des gens qui ne semblent pas se connaître sont surpris à discuter en catimini. Lorsque Brigitte, l'itinérante pour laquelle le premier s'est pris d'affection, subit un AVC, les deux copains commencent à croire que toutes ces coïncidences seraient liées... [SDM]

Un thriller sur fond écologique dont l'intrigue démarre très lentement, les premiers signes suspects survenant seulement au bout d'une cinquantaine de pages, tandis que les informations relatives aux problèmes environnementaux sont communiquées dans un ton soit didactique, soit revendicateur, qui contribue au ralentissement de la trame. Une fois que l'enquête entamée, on livre des indices et des éléments compromettants qui épaississent le mystère de manière efficace, mais encore une fois, on aurait pu se passer de l'insistance accordée à certaines explications superflues afin de rendre la lecture plus addictive. [SDM]

J 4.