Les 100 : roman / Kass Morgan ; traduit de l'anglais (États-Unis) par Fabien Le Roy.

"La série diffusée sur Netflix"--Couverture.

Collection erronée: R.

Réédition. Suite à un hiver nucléaire survenu trois siècles auparavant, une infime partie de l'humanité s'est expatriée dans trois capsules spatiales fortement hiérarchisées où l'existence est régie par un code juridique tyrannique. Or, aujourd'hui, les autorités envisagent une recolonisation de la Terre et décident d'y envoyer cent adolescents accusés de crimes passibles de la peine de mort afin de s'assurer que les conditions y sont de nouveau viables. Si les cobayes survivent, leurs crimes leur seront pardonnés. Wells, le fils du Chancelier, a volontairement mis le feu à un arbre sacré pour faire partie de cette expédition dont il compte profiter pour reconquérir Clarke, une étudiante en médecine qui a rompu avec lui lorsqu'il a involontairement provoqué l'exécution de ses parents. Bellamy s'est quant à lui glissé clandestinement dans le convoi afin d'y retrouver sa jeune soeur Octavia, une enfant conçue dans l'illégalité. Le petit groupe réalise toutefois qu'il n'est pas simple de fonder une société libre et démocratique dans un univers inconnu où les vivres se font rares et où les règles n'existent pas. Glass, une jeune prisonnière ayant été graciée, s'efforce quant à elle de reprendre le cours de sa vie sur la Colonie, où les ressources commencent à manquer et où un fossé social l'empêche de vivre son amour au grand jour... [SDM]

Premier volet d'une saga dystopique narrant en alternance les destinées entrecroisées de quatre adolescents à l'aube de l'âge adulte qui ont en commun une culpabilité dévorante, une féroce volonté de protéger les êtres qui leur sont chers et l'espérance d'une société plus juste. De nombreux flash-backs dévoilent peu à peu le passé de ces jeunes délinquants qui ont commis des crimes somme toute plutôt légers (mais passibles de la peine de mort dans leur société tyrannique). Leur portrait demeure cependant au final assez superficiel, à l'instar de l'univers postapocalyptique qui manque résolument d'ampleur et qui se limite essentiellement à de furtives références à des technologies futuristes inexploitées et un système totalitaire à peine esquissé. L'opposition de l'univers terrestre et spatial (l'un trop libéral, l'autre dictatorial) stimule cependant une mince réflexion sur des notions telles l'ordre social, l'importance des lois, la démocratie et la justice au fil du récit, qui délaisse l'aspect "survival" que laisse présager le synopsis pour se focaliser essentiellement sur les amours malheureuses et drames d'une petite bande somme toute ordinaire. Une lecture de détente à la sauce hollywoodienne, qui vient d'ailleurs d'être portée à l'écran et qui se lit avec facilité grâce à des chapitres très courts, une police aérée et une écriture simple qui ne s'embarrasse pas des descriptions. [SDM]

J++ 3.