Mathéo à contre-courant. 1 / Pierre-Alexandre Bonin.

Étudiant de cinquième secondaire évoluant dans le programme sports-études, Mathéo devient le capitaine de son équipe de natation. Athlète talentueux, l'adolescent occupe également un emploi de mascotte dans la foire alimentaire d'un centre commercial durant les fins de semaine en compagnie de son amie Marianne. Amoureux secrètement depuis un certain temps de Fanny, une mordue d'impro, Mathéo ose faire les premiers pas et entamer la conversation avec elle. Alors que tout semble aller pour le mieux, un commentaire disgracieux sur son poids lancé par le capitaine d'une équipe adverse lors d'une compétition vient sérieusement ébranler la confiance de l'adolescent qui perd tous ses moyens. Des pensées envahissantes l'accompagnent et nuisent à ses performances, mais Mathéo s'entête à taire ces remarques blessantes, jusqu'au jour où il explose... Comment affronter la réalité et dénoncer l'intimidation dont il a été victime en mettant de côté le sentiment de honte qui l'habite? [SDM]

Un roman touchant qui aborde la grossophobie et les ravages sur l'estime personnelle que peuvent causer les commentaires désobligeants à l'égard du poids. Alors que Mathéo refuse de dénoncer dès le départ le nageur qui l'a insulté, les mots restent gravés dans sa tête et en viennent à le paralyser lors de sa compétition. Telle une échappatoire, il se lance ensuite dans l'entraînement à outrance, un comportement qui ne résout rien puisque le capitaine est invectivé de nouveau. Sur le coup de la colère, Mathéo frappe son intimidateur au visage et se voit exclu des compétitions. Progressivement, il arrive à se confier à sa meilleure amie Marianne qui lui fera comprendre qu'il doit briser le silence et parler à son entraîneur afin de réparer cette injustice. Le tout est entrecoupé des quarts de travail au centre commercial, ponctué des coups bas entre Robert, un concierge grincheux et Capi, la mascotte. Le texte est rédigé dans une langue orale comprenant plusieurs anglicismes et expressions plutôt fidèles au langage employé par les adolescents. Si le sujet tire son originalité dans le fait que l'on soit en présence d'un personnage masculin, soulignons qu'il est difficile de croire que Mathéo n'ait jamais reçu de commentaire offensant avant ses 17 ans, considérant la propension de la société à stigmatiser les personnes en surpoids... Qu'à cela ne tienne, voilà un roman qui aborde avec bienveillance une thématique essentielle qui trouvera écho chez plusieurs lecteurs. [SDM]

J 4.

Pour les jeunes de 12 ans et plus.