Voyage spatial / Carine Paquin ; illustrations, Sabrina Gendron.

Titre de la couverture.

Devenue millionnaire à l'âge de cinq ans, Ella Lachance est sans conteste la fillette la plus riche et la plus populaire du monde depuis que ses parents sont décédés en lui léguant leur immense fortune. Depuis, la jeune héritière coule des jours heureux dans sa luxueuse propriété, truffée d'inventions extraordinaires, en compagnie de son agent et majordome, Jean Plante Desrosiers, qui l'aime comme sa propre fille, et de dinde, son cochon de compagnie. La fillette a aussi de formidables copains venus des quatre coins de la planète: Elsa, Érika, Süe, Excelle et Raphaël. Dans cet épisode: Carine (l'auteure) prie Ella d'organiser un nouvel événement extraordinaire pour ses copains afin qu'elle puisse publier le nouveau tome de la série que ses lecteurs attendent soi-disant avec impatience. Quelques heures plus tard, la jeune milliardaire l'invite à les rejoindre, ses amis et elle, sur une base militaire de l'armée canadienne d'où ils s'envolent pour l'espace à bord d'une fusée qu'elle a achetée à la NASA. Ils ont à peine décollé que l'on cogne à la porte et qu'un petit bonhomme turquoise au nom imprononçable, qui arbore quatre bras, trois yeux, deux petites antennes et de longues oreilles, affirme être venu les protéger des pirates de l'espace. Mais, peuvent-ils faire confiance à cet extraterrestre issu de la planète Hontahu? Et d'ailleurs, cette aventure spatiale hors du commun est-elle vraiment réelle? [SDM]

Un roman candide et bon enfant de lecture facile, qui propose un nouveau plongeon dans "l'univers de luxe et de plaisir" d'une jeune rentière que l'on présente comme la "fillette la plus chanceuse du monde". Fillette qui a pour animal de compagnie un cochon prénommé Dinde et qui semble n'avoir aucune obligation dans la vie. Alors que la première moitié du récit relate le voyage spatial improbable que Carine partage avec les enfants, la seconde partie propose une version révisée de la même intrigue au fil de laquelle l'auteure attire l'attention des lecteurs sur toutes les invraisemblances qui auraient dû lui permettre qu'elle était victime d'un canular et que ses compagnons de voyage et elle n'avaient jamais quitté la Terre, mais qu'ils s'étaient plutôt embarqués à bord d'un simulateur de vol. Ella se rachète toutefois du bon tour qu'elle lui a joué en invitant tout le monde à souper à Disneyland dans le château de Cendrillon qu'elle a entièrement réservé. Ainsi, la mégalomanie est une fois encore au rendez-vous dans cette trame creuse et pimentée par les adresses au lecteur de l'auteure espiègle, qui ne se prend pas au sérieux et qui instaure une mise en abyme dès les premières pages en proposant de suivre l'aventure en temps réel, puis en faisant mine de s'adapter à des revirements qui lui échappent. Le récit, narré sur un ton ultraléger, est par ailleurs émaillé de dialogues plats, que l'on a rédigés dans des phylactères toujours précédés du portrait de l'émetteur. [SDM]

E 3.