Crise : roman / Kathy Reichs ; traduit de l'anglais (États-Unis) par Marie-France Girod et Emmanuel Pailler.

Suite de: Viral.

Depuis qu'ils ont accidentellement été contaminés par un parvovirus ayant bouleversé leur ADN, Tory, Hiram, Ben et Shelton sont doués de facultés surhumaines qui démultiplient leurs sens et leur confèrent l'instinct et les capacités physiques des loups. Ceux qui se font désormais appeler les Viraux testent en secret les nouveaux pouvoirs qu'ils ne maîtrisent pas totalement sur Loggerhead Island, cet îlot d'à peine un kilomètre carré appartenant à l'université de Charleston qui abrite des laboratoires et une réserve naturelle. Mais voilà qu'ils apprennent que, en raison de graves difficultés financières, l'université projette de vendre les lieux à des promoteurs immobiliers! Alors qu'elle s'interroge sur les moyens de rassembler la somme astronomique qui lui permettrait de racheter ces terres, Tory est mise au parfum de légendes voulant que le butin d'Anne Bonny soit enfoui à Charleston! N'hésitant pas une seconde, l'adolescente entraîne ses copains au musée de la région, où une carte au trésor authentique signe le point de départ d'une nouvelle quête endiablée qui les mène dans les souterrains de leur ville, qui a bien changé depuis l'âge d'or de la piraterie... [SDM]

Second opus d'une série ayant pour vedette un quatuor d'attachants adolescents présidé par une jeune parente de Tempe Brennan, héroïne des romans pour adultes de l'auteure. Cette dernière livre une fois de plus une intrigue prenante et rondement menée, scindée en de courts chapitres qui entretiennent le suspense avec brio. La psychologie des attachants protagonistes, qui manifestent chacun des aptitudes particulières dans différents domaines des sciences, s'efface une fois encore devant l'action menée tambour battant, qui est ici l'occasion de découvrir une personnalité féminine phare de l'âge d'or de la piraterie, mais également la manière dont cette époque prit fin dans les années 1720. La narration, fluide et sans fioritures, est assumée par une Tory dotée d'un grand sens de la dérision, mais on regrette le ton inégal qui se fait par moment enfantin et un brin racoleur, par exemple dans le cas de ces adresses qui sont maladroitement destinées à établir une complicité avec le lecteur. Un roman qui n'en est pas moins franchement divertissant et auquel on pardonne facilement certains anglicismes de même que les heureux hasards sur lesquels est bâtie la trame. [SDM]

J 4.

Titre original: Seizure.