Un sort si noir et éternel. 2, Un coeur si loyal et solitaire / Brigid Kemmerer ; traduit de l'anglais (États-Unis) par Alice Delarbre.

"Défier la couronne pour sauver le royaume"--Couverture.

Précédé de: Un sort si noir et éternel.

Suivi de: Un serment si noble et funeste.

Vivant dans un quartier de Washington marqué par son haut niveau de criminalité, Harper vient en aide à son frère en lui servant de guet lorsqu'il tabasse ceux qui ont des dettes envers le prêteur sur gages pour lequel il travaille. Ce boulot dangereux leur permet ainsi d'amasser suffisamment d'argent pour payer les soins de leur mère cancéreuse, mais lors d'un règlement de compte, la jeune fille partiellement paralysée remarque un individu bizarrement vêtu qui essaie d'enlever une inconnue. En s'interposant, voilà que Harper devient la victime du ravisseur, qui l'emporte non pas dans un logement de Washington, mais au royaume d'Emberfall, une contrée parallèle et magique où le dénommé Grey est chargé de ramener périodiquement de possibles amoureuses au prince Gren afin de rompre le sortilège changeant ce dernier en bête sanguinaire. Sauf que de tomber amoureuse d'un jeune souverain condamné à avoir 18 ans à jamais et qui pourrait bien la dévorer toute crue est loin de plaire à Harper... [SDM]

Très similaire à ##Un palais d'épines et de roses## de Sarah J. Maas puisqu'il s'appuie lui aussi sur une adaptation de ##La Belle et la Bête##, cette série aux tomes volumineux adopte une touche plus violente, sanguinaire et charnelle en représentant le prince maudit comme une réelle bête vorace qui ne se souvient plus des crimes qu'elle commet pendant ses métamorphoses. À cet effet, Rhen fait penser au héros de ##Kings of scars## de Leigh Bardugo, tandis qu'il s'occupe de la narration en alternance avec Harper au sein de courts chapitres, ce qui permet d'opposer leurs perspectives aux antipodes, alors que le premier provient d'un univers merveilleux et que la seconde baigne dans les quartiers mal famés de Washington depuis qu'elle est petite. Outre ce contraste intéressant, la force du récit s'appuie surtout sur le personnage de Harper, qui ne manque pas de volonté et de mordant, malgré sa paralysie cérébrale. [SDM]

J++ 4.