Choisis ton destin / scénario, MX18, Ludovic Danjou ; dessin, Christian Prunesti ; d'après la chaîne YouTube MX18.

Florian a de la difficulté à accepter qu'Ezio a grandi, qu'il sait de mieux en mieux gérer son handicap et qu'il trouve seul, avec le soutien de son éducatrice (Lylia) et de son amoureuse également autiste (Julia), des moyens pour affronter le monde extérieur. En tant que sportif accompli, le jeune autiste souhaite par ailleurs ardemment être sélectionné pour composer la future équipe régionale en démontrant l'étendue de son talent dans le cadre du tournoi qui vient de commencer. S'entêtant à croire que son jeune frère a toujours besoin de lui, Florian rôde cependant dans les estrades et lui met malgré lui les bâtons dans les roues en enchaînant les bêtises. Et, lorsqu'il repère un mystérieux commanditaire qui semble avoir un lien avec Gudogan Keyzer, l'agent de joueur qui est prêt à tout pour recruter son frère (cf. tome précédent), l'adolescent est prêt à tout pour faire éclater la vérité. Quitte à empêcher Ezio de mener son équipe à la victoire... De son côté, le jeune footballeur se démène sur le terrain, alors qu'il doit se mesurer à Markos, un prodige comme lui, qui accomplit des prouesses dans l'équipe adverse... [SDM]

Une bande dessinée proposant une incursion originale et pleine de sensibilité dans l'univers du football au sein duquel on entre sur les traces d'un duo terriblement attachement, à savoir un jeune garçon souffrant de troubles autistiques sévères et son grand frère aimant et protecteur, qui l'a pris sous son aile depuis le décès de leurs parents, mais qui se révèle ici plus encombrant qu'aidant puisqu'il refuse de laisser Ezio (désormais âgé de 16 ans) voler de ses propres ailes. Ezio, qui cultive sa confiance en lui grâce au soutien indéfectible et à l'amour dont l'entourent son entraîneuse, son éducatrice et son amoureuse, et qui clame lors du dénouement son envie d'effectuer ses propres choix et de s'affranchir de son frère. L'intrigue ici un peu convenue fait la belle place aux scènes sportives enflammées qui traduisent, lignes de force à l'appui, la puissance et la vitesse du jeune sportif. Le tout dans un graphisme semi-réaliste, qui allie un trait gracile et expressif à une palette chaude, lumineuse et nuancée, qui s'avère tout aussi efficace dans la traduction de l'émotion des protagonistes charismatiques que dans les vues très cinématographiques et détaillées des postures et des jeunes athlètes, croqués avec une technicité convaincante. Une série très prometteuse, qui conjugue habilement sport et émotion. [SDM]

J 4.