La vie laisse toujours des marques / Diane Bergeron.

En 2033, une équipe scientifique sino-canadienne met au point un traitement médical révolutionnaire permettant de guérir des maladies invasives jusque-là réputées incurables en implantant dans le corps des malades des nanorobots dotés d'intelligence artificielle. Plus d'une trentaine d'années plus tard, les "miraculés" de la nanotechnologie se retrouvent condamnés à vivre avec leur descendance jusqu'à la fin de leurs jours sur des "îles-quarantaines". Terre-Neuve, rebaptisée Terre-Nano, devient ainsi le lieu accueillant les nanocontaminés de tout l'est du Canada, dont Mathianne Prégor et sa mère, qui risque de bientôt succomber aux effets secondaires de son implantation de nanorobots, dont l'accumulation des déchets produits par ces derniers. Ayant vécu toute sa vie auprès d'elle, sa fille doit s'adapter à une nouvelle existence en compagnie de son père, dans un monde où le moindre contact humain, particulièrement avec les larmes d'autrui, peut s'avérer fatal. [SDM]

Une saga dystopique dont certains éléments rappellent les mesures prises pour contrer l'épidémie de Covid-19, même si l'auteure précise que son écriture a été entamée avant la crise sanitaire. La distanciation sociale causée par l'aspect hautement contagieux de la technologie développée par l'homme, qui peut se déplacer d'un corps à un autre, trouvera ainsi écho chez les jeunes lecteurs tout en leur faisant réfléchir aux dérives des progrès médicaux. Si les recherches ont bien été menées sur ce point ainsi que sur les considérations géographiques, les relations raciales entre Noirs et Blancs ainsi qu'entre Mi'gmaq et Blancs insistent un peu trop sur la différence dans des situations qui manquent de naturel et qui laissent présager une régression sociale future à ce niveau. [SDM]

J++ 4.

Pour les jeunes de 14 ans et plus.