Les Valentines. 2, Trop parfaite / Holly Smale ; traduit de l'anglais (Grande-Bretagne) par Christophe Rosson.

"Chez les Valentines, la célébrité, c'est de famille"--Couverture.

Faith "Effie" Valentine, seize ans, est issue d'une dynastie de vedettes de cinéma riches, talentueuses et célèbres, qui s'échelonne désormais sur quatre générations et qui est régie d'une poigne de fer par la grand-mère maternelle. Alors que sa mère peine à gérer sa dépression à la suite d'un divorce difficile, que son père est (comme toujours) en tournage à l'extérieur du pays et que ses frères et soeurs (Max, Mercy et Hope) se disputent l'attention des paparazzis, l'adolescente peine à trouver sa place dans cet univers de faux-semblants où elle a l'impression d'étouffer alors qu'on lui demande d'être à tout moment irréprochable, enthousiaste (mais pas passionnée), pétillante (mais pas excentrique), gentille (mais pas ennuyeuse). À force de prendre des postures étudiées pour répondre à ce que l'on attend d'elle, Faith réalise qu'elle ne sait pas très bien qui elle est vraiment. Quand son amoureux (un chanteur qui ne vit que pour l'amour du public) embrasse une autre fille le soir de leur premier anniversaire et que sa grand-mère la force à se trouver un nouveau prétendant parmi ceux qu'elle a sélectionnés, c'en est trop. L'héroïne se révolte, refusant d'être définie par sa beauté, de continuer à se présenter à des auditions où on la rejette en raison de son manque de talent et de jouer le jeu d'un monde où elle n'est qu'une poupée que l'on met sur un piédestal avant de l'en descendre à la moindre bévue... [SDM]

Une comédie sentimentale d'une grande légèreté, qui donne à suivre la deuxième fille d'une famille d'acteurs de cinéma tous plus centrés sur eux-mêmes les uns que les autres. Qualifiée de plus grande beauté du monde, l'héroïne et narratrice semble avoir tout ce qu'on peut désirer, mais dévoile au fil des pages la solitude et le chagrin qui se dissimulent derrière le vernis de la célébrité. Si elle s'affirme au final face à sa famille et à la presse en réclamant le droit de mener sa vie comme elle l'entend, dans le respect de son intimité, l'ensemble n'échappe pas aux clichés empruntés aux comédies romantiques éculées et la trame est portée par une écriture simple et franchouillarde. L'adolescente est à la tête d'une galerie de personnages clichés et superficiels, qui sont tous obnubilés par leur apparence: une grand-mère plus préoccupée du qu'en-dira-t-on que du bien-être des siens, des frères et soeurs qui se chamaillent, rivalisent entre eux, se donnent en spectacle et sont prêts à tout pour se retrouver à la une des journaux à potins, une mère qui boit pour noyer son chagrin, etc. Une lecture dénuée de profondeur où les petites leçons de vie et réflexions sur les aléas de la vie des gens riches et célèbres n'arrivent pas à racheter l'insipidité de l'ensemble. [SDM]

J++ 3.