La carotte, la brute et le truand / Olivier Chéné.

Lundi matin, neuf heures. Loup a faim. Puisqu'il s'est réveillé trop tard, tous les petits-déjeuners sont partis travailler dans leur terrier, de sorte qu'il n'a plus rien à se mettre sous la dent. Dès qu'il aperçoit un lapin bien dodu, il s'apprête à lui sauter dessus, mais celui-ci lui tend une boîte en lui disant que sa commande est arrivée. Décontenancé, le canidé découvre des carottes râpées à l'intérieur du carton, tandis que le livreur lui explique qu'il est "carotteur" professionnel et qu'il s'est sans doute fait poser un lapin par son véritable client. Plus le loup se fâche et plus le lapin en rajoute, soulignant ses défauts physiques tout en lui vantant les bienfaits des légumes orange. Si le vendeur le convainc même de se déguiser en carotte, le prédateur n'a toutefois pas dit son dernier mot. [SDM]

Une histoire de grand méchant loup qui prend une tournure rigolote grâce aux réparties futées du lapin, bien que celles-ci rendent le texte plutôt dense. À mesure que le récit se modifie, on comprend que "la carotte, la brute et le truand" du titre ne sont pas nécessairement ceux que l'on pense, les rôles s'inversant quand le loup se déguise en légume et que le lapin collecte sa propre ration de carottes pour avoir écarté le danger du village de rongeurs. Les dessins naïfs au crayon de bois multiplient quant à eux les plans tout en nimbant ceux-ci de teintes chaudes et lumineuses. [SDM]

E+ 4.

Pour les jeunes.