Comment aller sur la lune / [texte de] Nicolás Schuff ; [illustrations de] Ana Sender ; traduction de l'espagnol par Florent Grandin.

Émilio se rend chez son grand-père, qui vit dans une maison dans la forêt. Tous les soirs, ils dînent dehors, à l'ombre des arbres immenses et lorsqu'ils éteignent la lanterne, ils laissent la noirceur les envelopper. C'est à ce moment que le vieil homme raconte des histoires. Sur les fourmis d'or. Sur la branche la plus longue du monde. Sur la souris volante. Une nuit de pleine lune, ils s'interrogent tous les deux sur les différents visages qu'ils peuvent apercevoir en admirant l'astre et le grand-père d'Émilio demande alors: "Ça te plairait d'aller sur la Lune?". Dès que son petit-fils lui répond par l'affirmative, il va chercher son sac à dos et l'entraîne dans les profondeurs du bois. Émilio songe qu'ils sont des ours pourchassés par un tigre pendant qu'ils trouvent un chemin montant vers les cieux. Il est toutefois étonné en s'arrêtant au bord d'une falaise, d'où ils ne s'envoleront pas, mais... plongeront! [SDM]

Le grand-père disait vrai en promettant à son petit-fils qu'ils rejoindraient tous les deux la Lune puisque l'astre se reflète dans un lac forestier dans lequel ils plongeront en pleine nuit. Même s'il ne s'envole pas vers le firmament, Émilio a droit à d'extraordinaires découvertes au fond de l'eau avant de dormir à la belle étoile. Ce périple nocturne vaut ainsi bien un voyage galactique, car l'on sent qu'il demeurera longtemps imprimé dans la mémoire du garçon. Malgré leur grande naïveté, les dessins au crayon de bois restituent la magie et le mystère que ce dernier associe à cet événement, jouant subtilement avec les effets verticaux et horizontaux pour rendre les paysages assombris à la fois calmes et foisonnants. [SDM]

E+ 4.