Crime et chat qui ment / auteure, Johanne Mercier ; illustrateur, Denis Goulet.

Gangster est un chat on ne peut plus ordinaire, qui passe la journée à dormir, à ronronner et à faire des jaloux, confortablement installé dans l'appartement qu'il partage avec ses deux colocataires: Élie, une jolie étudiante, et Pat, le musicien paresseux dont elle est inexplicablement amoureuse! Sous cette apparente banalité, le félin dissimule toutefois une nature de superhéros logique, brillant et rusé, qui a choisi de travailler dans le plus grand anonymat afin de venir en aide aux habitants de son quartier, qu'il patrouille à la faveur de la nuit en faisant fuir les malfrats par sa seule présence! Dans cet opus: Thérèse, la voisine malcommode de Pat et Élie, affirme qu'un chat s'est introduit chez elle à la faveur de la nuit et qu'il a cassé de la vaisselle, dévoré ses croquettes de poulet, déraciné ses plantes et, surtout, bousillé un tableau très onéreux. Convié au poste de police en compagnie d'autres félins du quartier pour l'identification du suspect, Gangster est identifié comme étant le coupable, si bien que ses maîtres sont priés de payer les dégâts sous peine de voir tous leurs biens saisis. Or, l'accusé est formel: il n'a absolument rien à se reprocher! La preuve de son innocence sera-t-elle faite au procès qui s'ensuit? [SDM]

Sixième opus des aventures d'un félin qui se voit comme un héros, qui fait preuve d'une confiance en lui un peu excessive et qui relate ses "exploits" sur un ton sérieux et théâtral absolument désopilant. D'autant plus que sa vision des choses accuse un grand décalage avec la réalité, comme en témoignent ici et là les vignettes et illustrations caricaturales de type BD qui jalonnent abondamment la narration expressive et alerte, qui se termine ici sur la preuve de l'innocence du félin. Une pétillante lecture voisinant le roman graphique, dont le texte aéré est pimenté de jeux typographiques et d'onomatopées ajoutant encore au dynamisme de l'ensemble. [SDM]

E++ 4.