Le chat-zombie / Alexandra Larochelle, Yohann Morin.

"Illustrations de la couverture et des pages intérieures: Yohann Morin"--Verso de la page de titre.

Parce qu'elles se disputent constamment, Mégane et sa demi-soeur Rosalie sont contraintes par leur père à aller passer une semaine entière dans la vieille maison lugubre de leur mamie Léo. Une vieille demeure perdue au fond des bois où l'obscurité est reine puisque Pacha, le félin de la vieille dame, n'y voit rien quand il fait jour. Ce n'est toutefois là que l'une des multiples situations étranges, voire horrifiantes, auxquelles les fillettes sont confrontées à chaque journée (et chaque nuit!) qui passe, les forçant à communiquer et à collaborer l'une avec l'autre pour vaincre leurs peurs et échapper aux dangers qui les menacent. Dans ce sixième épisode, leur mamie les envoie chez le fleuriste pour acheter des consoudes, dont elle a besoin pour guérir ses piqûres de guêpes. Le commerçant, un petit homme doté d'une voix d'outre-tombe, les informe avec un sourire inquiétant qu'il n'en a plus en réserve, mais qu'elles peuvent aller en cueillir, au lever du soleil, dans la vallée Noyée. Or, cette dernière jouxte un village fantôme que l'on dit hanté par une femme zombie qui n'aurait pas été évacuée à temps lorsque les lieux ont été inondés. Pour arriver sur les lieux de la cueillette aux aurores, les fillettes et leur ami Jojo se mettent en route au milieu de la nuit et ne tardent pas à croiser le spectre d'un félin qui les force à trouver refuge dans la bourgade qu'ils souhaitaient éviter à tout prix... [SDM]

Un premier roman de lecture facile dont l'ambiance inquiétante est très efficacement plantée dès les premières pages et ne faiblit pas jusqu'au dénouement rassurant où les événements surnaturels vécus par les jeunes héros trouvent une explication totalement rationnelle. Entre les deux, les rebondissements s'enchaînent à un rythme trépidant en forçant les demi-soeurs à surmonter leurs frayeurs et leur animosité pour surmonter les épreuves auxquelles elles sont confrontées. Le texte, ponctué de nombreux dialogues s'approchant du langage courant des jeunes Québécois, est rédigé dans une typographie généreuse et aérée que viennent animer onomatopées et autres effets typographiques. Des illustrations de synthèse auxquelles sont intégrés de multiples phylactères dynamisent encore l'ensemble en campant les protagonistes aux mimiques caricaturales parfois rigolotes dans des décors ténébreux propices aux frissons. [SDM]

E 4.