CSI ruelle. 5, Opération prospectus / [texte de] Audrée Archambault ; [illustrations de] Manuella Côté.

Indiana Laroche, Clémentine Dugas et Stella Cloutier Perez sont à la fois les meilleures copines du monde et les seules membres de CSI Ruelle, un club ultra-top-secret en vertu duquel elles mènent des enquêtes dans le quartier afin de rendre service à leurs voisins et de protéger leur ruelle adorée. Une ruelle verte, interdite aux voitures et dotée d'une boîte à livres, d'une table à pique-nique et d'un grand coffre rempli de jouets à partager. Dans cet épisode: des résidents de la rue Farley se plaignent de recevoir des prospectus en dépit de l'autocollant interdisant les colporteurs qu'ils ont apposé sur leurs boîtes aux lettres. Les fillettes sont bien décidées à démasquer ce malfrat qui pollue inutilement la planète avec ses publicités non désirées, mais il leur faut, pour ce faire, s'aventurer à quatre coins de rue de chez elles, ce qui leur est normalement interdit. Réussiront-elles à convaincre leurs parents de les laisser marcher seules jusqu'à l'école, ce qui leur permettra de faire un petit détour vers la scène de crime et de résoudre l'affaire? [SDM]

Mystère, enquête, amitié ou encore ode à la nature sont au menu de ce roman porté par l'enthousiasme et la joie de vivre de trois jeunes voisines de huit ans, des détectives en herbe téméraires, débrouillardes, engagées et créatives, qui militent pour la protection de l'environnement et qui défendent ardemment les valeurs humanistes auxquelles elles croient. Les inventions pas toujours au point du père de Clémentine apportent une touche d'humour aux enquêtes qu'elles mènent avec conviction dans une ruelle chaleureuse, qui est à la fois un terrain de jeux et un lieu de réunion pour une galerie de personnages hautement sympathiques. À commencer par des héroïnes qui sont parfois freinées par leurs peurs, leurs maladresses, leur jeune âge et le respect des règles édictées par leurs parents (qu'elles choisissent malgré tout ici d'outrepasser). Cet opus ne brille cependant pas par sa crédibilité puisque les fillettes réussissent notamment à résoudre leur enquête en exploitant le type de papier utilisé pour imprimer les publicités ainsi que leur odeur particulière, cette dernière découlant de l'imprimante désuète et de l'encre truffée de produits toxiques utilisées par le quincailler du quartier, dont le commerce est menacé de fermeture en raison du commerce électronique. Ce récit néanmoins plein de fraîcheur est narré avec expressivité par Indiana et atteint son but en éveillant les jeunes consciences citoyennes à la nécessité de limiter leur empreinte écologique. Des illustrations de type BD, auxquelles sont intégrés de multiples phylactères, appuient efficacement le texte, abondamment dialogué et rédigé dans une typographie généreuse et un interlignage aéré. [SDM]

E+ 4.