L'école est vivante! / Jack Chabert ; illustrations de Sam Ricks ; texte français de Marie-Josée Brière.

Sam Gravel et ses meilleurs amis, Antonio et Lucie, entament leur troisième année à l'école Saint-Macabre, un bâtiment quelque peu sinistre avec sa peinture et ses briques rouges qui s'écaillent, son vieux portail en fer forgé et son toit servant de perchoir aux corbeaux. Lorsqu'il apprend qu'il a été choisi comme surveillant de corridor, Sam est encore plus découragé: personne n'aime se faire dicter sa conduite par l'un de ses pairs! Le pauvre n'est cependant pas au bout de ses peines: alors qu'il sort récupérer la casquette d'un élève dans le terrain de jeux, il se retrouve englué dans des sables mouvants et est sauvé in extremis par M. Nekobi, le vieux concierge de l'établissement. De fil en aiguille, ce dernier lui apprend que l'école est vivante et que, si la source de son pouvoir est inconnue, ce qui est certain, c'est qu'elle se nourrit d'élèves et qu'elle est affamée, car elle n'en a pas eu depuis longtemps. L'homme d'entretien est convaincu qu'elle prépare un grand coup pour bientôt et, comme il se prépare à partir à la retraite, ça sera désormais à Sam d'assurer la protection de ses pairs... [SDM]

Un petit roman d'épouvante original et bourré d'action, qui démarre sur les chapeaux de roue et tient son auditoire en haleine jusqu'au dénouement ultime. Une école diabolique, prête à tout pour satisfaire sa faim dévorante, sert de théâtre aux aventures d'un jeune garçon qui devient, sans aucune préparation, le nouveau gardien des élèves. Une mission dont il s'acquittera avec l'aide de ses deux meilleurs copains, qui l'ont d'abord pris pour un fou avant d'être témoins des pièges déployés par l'établissement afin de s'emparer d'un enfant. Sables mouvants, boyau d'incendie complètement fou, portes de casiers qui s'ouvrent et qui claquent à l'unisson, branche de chêne griffue qui s'immisce par la fenêtre de la classe, attaque de bouteilles de la machine distributrice ou plancher qui s'ouvre sur un immense gouffre: l'école Saint-Macabre ne manque pas de ressources et d'inventivité pour attirer ses proies dans ses filets! Le texte, scindé en de brefs chapitres de quatre à sept pages, fait une belle place aux dialogues et l'angoisse suscitée par les événements est accentuée par l'exploitation d'onomatopées rédigées dans une typographie on ne peut plus éloquente. Ce petit monde propice aux frissons prend par ailleurs efficacement vie dans des illustrations en noir et blanc, énergiquement croquées à la plume et rehaussées de lavis. Énormément d'expressivité dans ces compositions soignées, qui encadrent généreusement le texte en favorisant l'immersion dans l'histoire. Quelques questions de compréhension de lecture sont proposées sur la dernière page. [SDM]

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