El Kapoutchi à l'école de la méchanceté / texte, Pascale Richard, Alexandre Courteau ; illustrations, Baptiste Amsallem.

Série d'aventures humoristiques dans laquelle nous suivons El Kapoutchi, véritable Zorro parmi les criminels manigançant des plans contre les enfants du monde. Perfide et vaniteux, ce roi des méchants consacre l'essentiel de son temps à élaborer mille et un stratagèmes pour embêter les tout-petits. Dans cet épisode: une nouvelle idée maléfique surgit dans l'esprit de l'antihéros alors qu'il repasse devant la petite école qu'il fréquentait jadis tout en se remémorant ses premiers mensonges, ses premières disputes et, surtout, le bonheur qu'il éprouvait en tyrannisant ses camarades de classe, qui hurlaient dès qu'ils le voyaient arriver dans la cour. Aussi, lorsqu'il apprend que le directeur, Régis Rigide, n'arrive pas à trouver une remplaçante à son enseignante de première année, qui s'est blessée, le roi des méchants se métamorphose en une inquiétante mademoiselle Capucine, dont le parfum de pipi de chat, les bines au lard, l'atelier de dessin de déchets nauséabonds et l'inquiétant Trichotron ne sont pas du tout au goût des élèves... [SDM]

Une série de romans graphiques mêlant fantastique et humour déjanté dans des intrigues ayant pour vedette un antihéros risible, gauche et candide, qui voit inévitablement ses mauvais plans se retourner contre lui. Comme lorsqu'il était jeune, il se fait ici remonter les bretelles par le directeur, qui lui donne une copie, comme dans le bon vieux temps. La douce folie qui imprègne l'ensemble découle à la fois de la narration bourrée de rimes, d'allitérations, d'assonances et de clins d'oeil à des icones de la culture populaire que des illustrations caricaturales mêlant lavis de synthèse et traits de plume joyeusement brouillons. On y retrouve un sorcier dégingandé aux yeux exorbités, au long nez, au menton volontaire et au sourire à moitié édenté, qui n'a que quelques poils sur le caillou et qui suscite plus d'amusement que de crainte! Sorcier qui se métamorphose ici momentanément en une femme blonde au physique grotesque, qui arbore une robe fleurie passée de mode, des boucles d'oreille en forme de licorne et des talons hauts en peau de crocodile et des dizaines de bracelets. Le texte, rédigé dans une police imitant l'écriture manuscrite, alterne quant à lui entre narration traditionnelle et phylactères enchâssés aux tableaux endiablés. Une lecture vivifiante dans un genre hybride entre le roman et la bande dessinée. [SDM]

E 4.