L'espionne qui m'aimait / auteure, Johanne Mercier ; illustrateur, Denis Goulet.

Gangster est un chat on ne peut plus ordinaire, qui passe la journée à dormir, à ronronner et à faire des jaloux, confortablement installé dans l'appartement qu'il partage avec ses deux colocataires: Élie, une jolie étudiante, et Pat, le musicien paresseux dont elle est inexplicablement amoureuse! Sous cette apparente banalité, le félin dissimule toutefois une nature de superhéros logique, brillant et rusé, qui a choisi de travailler dans le plus grand anonymat afin de venir en aide aux habitants de son quartier, qu'il patrouille à la faveur de la nuit en faisant fuir les malfrats par sa seule présence! Dans cet opus: le héros angoisse dès qu'il perd sa douce Bobchatte de vue un instant. Et, voilà que Pat se met en tête d'appeler le numéro figurant sur la médaille de sa belle et que l'homme qui lui répond exige qu'il remette la petite chatte blanche dans la ruelle sous prétexte qu'elle fait partie d'une mission d'espionnage ultra secrète et potentiellement dangereuse pour sa vie. Il n'en faut pas plus pour que l'imagination de Gangster s'emballe et qu'il décide de suivre sa bien-aimée pour assurer sa sécurité. Mais, dans quelle galère s'est-il embarqué avec sa maladresse légendaire? [SDM]

Huitième opus des aventures d'un félin qui se voit comme un héros, qui fait preuve d'une confiance en lui un peu excessive et qui relate ses "exploits" sur un ton sérieux et théâtral absolument désopilant. D'autant plus que sa vision des choses accuse un grand décalage avec la réalité, comme en témoignent ici et là les vignettes et illustrations caricaturales de type BD qui jalonnent abondamment la narration expressive et alerte, émaillée de dictons inventés (ou plutôt détournés) par le "sage" matou. Une pétillante lecture voisinant le roman graphique, dont le texte aéré est pimenté de jeux typographiques et d'onomatopées ajoutant encore au dynamisme de l'ensemble. [SDM]

E++ 4.