Le jardin des fées. 2, La petite reine / scénario, Audrey Alwett ; dessins, Nora Moretti.

Lucie Caraval est envoyée chez son oncle, qui vit dans le mystérieux château gothique de Crapaudine, en Normandie. Son hôte est contrarié par sa visite, qu'il attribue aux mauvaises fréquentations de sa nièce, alors que cette dernière ne voit personne à Paris. Elle y fait également la connaissance de sa tante Rose, qui se plie aux exigences de son mari, et d'Achille, son cousin malade et caractériel. Le temps y est maussade, mais la pluie et la brume permettent à la jeune fille de se cacher facilement. D'un seul regard, elle remarque de nombreuses anomalies que les autres habitants de l'endroit n'ont pas relevées: des fleurs, un mur, des arbres, un jardin et surtout, une fée, qui vient à elle pour lui demander de l'aide. Guidée par la dénommée Marigold, Lucie découvre tout un peuple de minuscules personnages magiques qui crée des remèdes à l'aide des pollens de fleurs et de miel. Or, sans berger, ces derniers peinent à survivre dans un milieu qui leur est de plus en plus hostile. Dans ce second tome, enfermée après avoir failli à faire la lecture du journal d'Angus Cottingley, l'ancien gardien des fées, à son oncle amnésique, Lucie apprend non seulement que Marigold est la nouvelle reine des petits êtres, mais que celle-ci est retenue prisonnière dans un cocon. Grâce au frère de cette dernière, la jeune fille parvient à s'échapper, mais son geste est surpris par son cousin Achille, lui aussi capable de voir les fées... [SDM]

Alors que la populaire saga ##Princesse Sara##, signée par le même talentueux duo de scénariste et d'illustratrice, s'inspirait du roman ##La petite princesse## de Frances Hodgson Burnett, cette bande dessinée découle d'un autre récit de la célèbre romancière, ##Le jardin secret##. Encore une fois, en prenant des ramifications fantastiques, l'intrigue sur fond victorien se complexifie sur plusieurs plans, tandis que Lucie doit composer avec sa famille mystérieuse, qu'elle retrace le passé d'Angus Cottingley et qu'elle vient en aide aux fées de Crapaudine. Les dessins enchanteurs ne tarissent pas de détails tout en mêlant une palette vieillotte et lumineuse, à laquelle se joignent les clichés sépia contenus dans les extraits de journaux rédigés en caractères cursifs. [SDM]

E++J+ 5.