La vie compliquée de Léa Olivier : à l'heure où dorment les balançoires / d'après les romans de Catherine Girard-Audet ; scénario de Joris Chamblain ; dessin et couleurs de Nephyla.

Sept mois après son déménagement à Montréal, Léa, quatorze ans, prend le train et retourne seule dans le petit village où elle a grandi pour célébrer l'anniversaire de Marilou, sa meilleure amie. Or, alors qu'elle se fait une joie de revoir cette dernière, une boule grandit dans son estomac. L'heure est à la nostalgie et aux bilans pendant ce séjour où l'adolescente fait des adieux douloureux à son enfance pour que sa vie puisse continuer ailleurs... [SDM]

Une bande dessinée pétrie de nostalgie et d'une certaine poésie, ce que laisse déjà présager le titre. D'un ton juste et plein de sensibilité, l'auteur propose une adaptation d'une nouvelle inédite de Catherine Girard-Audet, cette dernière étant l'occasion de partager un moment clé dans la vie de l'héroïne, qui profite de son retour sur les lieux où elle a grandi pour faire le point et pour compléter un deuil nécessaire pour aller définitivement de l'avant. Cela lui permet d'accepter que bien des choses ont changé, de faire un ménage dans ses relations et de constater qu'en dépit de la distance, l'essentiel subsistera, à savoir son amitié avec Marilou et la promesse qu'elles se sont faite un soir sur les balançoires. La narration, très intimiste, est portée avec efficacité par un graphisme semi-réaliste, expressif et fourni, dont les cadrages traduisent parfaitement le ressenti de l'héroïne, tandis que la colorisation imprègne l'ensemble d'une aura feutrée, douce et chaleureuse fort à propos. Ceci tout en proposant notamment de très belles scènes hivernales nocturnes dans un petit parc, égayé par la lumière romantique des lampadaires et des étoiles, sur lequel tombe une fine neige. [SDM]

J+ 4.

Pour les jeunes.